Litté-13
Couverture Cinq petits cochonsTitre original : Five little pigs 
Titre français : Cinq petits cochons 
Auteur : Agatha Christie 
Parution : 1942 
Pays : Angleterre 

Type : Roman 
Genre : Policier 
Mouvement :

Édition : Librairie des Champs-Élysées 
Collection : Le Livre de Poche 
Traducteur : Jean-Michel Alamagny 
Nombre de pages : 219 p. 

Quatrième de couverture : Cinq témoignages accablants ont fait condamner à la détention perpétuelle Caroline, la femme d’Amyas Crale, peintre renommé, mort empoisonné. Seize ans plus tard, Hercule Poirot prend l’affaire en main. Ne s’arrêtant pas aux évidences, tirant parti du moindre indice, il fait éclater une vérité à laquelle personne ne s’attendait. 

Note : 19/20 
Avis : Si plusieurs ont adoré L’Orient Express ou encore Dix Petits Nègres, et bien celui-ci reste mon Christie favori. Pourquoi ? Pour commencer, l’intrigue, même si elle est assez simple, est très intéressante à mon avis : tout le monde penche pour le plus évident, mais en fait … les apparences se révèlent trompeuses. Même si j’avais deviné comment c’était déroulé le meurtre, du moins une partie de la vérité, j’ai apprécié énormément ma lecture. 

L’histoire ? Elle est parfaite. Les personnages sont tous différents les uns des autres, ce qui rend l’histoire encore plus intéressante. Et l’enquêteur : je suis un fan d’Hercule Poirot, j’adore ce petit belge dandy. Entre miss Marple et lui, c’est lui que j’adore : il est drôle, coloré, il a du charisme et j’adore sa manière d’enquêter, sa façon d’être prétentieux parfois. Les cinq autres sont aussi très intéressants, celui qui m’intéressait en particulier c’est Philip Blake, que je trouve extrêmement mystérieux. Caroline Crale aussi, même si elle est morte il y a des années, je l’adore totalement : elle est une forte femme, digne, élégante, bref, d’après le témoignage des cinq personnes, je la vois comme une grande dame et je l’admire. 

Les cinq ‘‘petits cochons’’, comme dans tous les romans de Christie, ont tous des secrets bien enfouies au fond d’eux, et ce sont des éléments qui ajoutent du croustillant à l’histoire. J’ai dévoré l’histoire en quelques jours seulement, et peut-être moins si je n’avais pas eu d’autres lectures en cours ainsi que des travaux scolaires. Christie est la reine du roman policier et son détective Poirot est le meilleur. La fin est surprenante, même si vous devinez qui est le meurtrier ou la meurtrière : la manière dont le meurtre de Crale a été accomplie avec finesse. C’est une excellente lecture ! 

Extrait : - Vous ne comprenez pas, monsieur Poirot. Je peux bien vous le dire, après tout, ça n’a plus d’importance maintenant … J’ai la preuve que Caroline Crale était coupable !
Litté-13
Couverture Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon LescautTitre original : Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut 
Auteur : Abbé Prévost 
Parution : 1731 
Pays : France 

Type : Roman 
Genre : Roman-mémoires, de mœurs 
Mouvement :

Édition :
Collection :
Nombre de pages : 156 p. 

Résumé : Manon était une créature d’un caractère extraordinaire. Jamais fille eut moins d’attachement qu’elle pour l’argent, mais elle ne pouvait être tranquille un moment avec la crainte d’en manquer. C’était du plaisir et des passe-temps qu’il lui fallait. Elle n’eût jamais voulu toucher un sou, si l’on pouvait se divertir sans qu’il en coûte. 

Note : 12/20 
Avis : Ce roman, qui a été cité à maintes reprises dans La Dame aux Camélias, m’a intéressé pendant des mois, jusqu’à ce que je mettre la main dessus : quelle déception ça a été ! Moi qui m’attendais à un coup de cœur, je me retrouve avec un roman répétitif qui m’a amèrement déçu. J’ai lu la première partie en moins d’une heure, ça m’a pris deux semaines lire la seconde – qui ne fait qu’environ soixante-dix pages … -. 

Les personnages sont plus ou moins … horribles. Le chevalier est une espèce d’imbécile qui n’obéit qu’au sentiment de l’amour, fort naïf si vous voulez mon avis parce qu’il laisse Manon le tromper pour obtenir de l’argent – une femme ‘‘entretenue’’, dans le fond -. Et malgré ses infidélités répétées, il revient toujours vers elle, plus amoureux que jamais. Quant à Manon, étrangement je l’ai bien aimé : je crois qu’elle est sincèrement amoureuse du chevalier mais que son avarice la force à devenir une femme entretenue, le goût du luxe, du jeu, etc., et que, comme bien des personnes, elle n’a aucunement l’intention de modifier son caractère, même pour une personne cher à son cœur. Elle veut les deux : être riche, vivre dans le luxe, le plaisir mais elle veut le chevalier. D’ailleurs, leur première rencontre a été très rapide … j’ai même trouvé ça un peu étrange qu’ils tombent si vite amoureux l’un de l’autre, mais bon ce n’est pas grave. L’ami du chevalier est si fidèle et loyal qu’il me faisait pitié : je l’adore.

Ce qui me dérange en particulier, excepté les répétitions faites exprès, c’est … la fin. La fin est horriblement longue, ennuyante et exagérée. Si le personnage de Dumas fils, Marguerite Gauthier, a versé des larmes, et bien pour ma part je n’en ai versé aucune. Une histoire d’amour, soi-disant puissante, qui se termine de manière aussi … ridicule ? Non, c’est une fin bien trop grotesque. Et le chevalier a l’air de s’en remettre assez rapidement. 

En bref : une histoire d’amour qui termine en queue de poisson, le chevalier est insupportable, mais je dois tout de même avouer que la première partie m’a énormément plu et que l’écriture de l’Abbé Prévost est superbe. C’est un des rares classiques qui m’a autant déçu, moi qui en suis friande. 

Extrait : Il était six heures du soir. On vint m’avertir, un moment après mon retour, qu’une dame demandait à me voir. J’allai au parloir sur-le-champ. Dieux ! quelle apparition surprenante ! j’y trouvai Manon. C’était elle, mais plus aimable et plus brillante que je ne l’avais jamais vue. Elle était dans sa dix-huitième année. Ses charmes surpassaient tout ce qu’on peut décrire. C’était un air si fin, si doux, si engageant, l’air de l’Amour même. Toute sa figure me parut un enchantement.
Litté-13
Couverture Northanger AbbeyTitre original : Northanger Abbey 
Titre français : Northanger Abbey 
Auteur : Jane Austen 
Parution : 1817 
Pays : Royaume Uni 

Type : Roman 
Genre : Romance 
Mouvement :

Édition : Archipoche 
Collection :
Traducteur : Félix Fénéon 
Nombre de pages : 335 p. 

Quatrième de couverture : La jeune et crédule Catherine Morland, férue de romans gothiques, découvre la ville de Barth, dans le Somerset. Elle y rencontre Henry Tilney, qui l’invite à séjourner à Northanger Abbey, propriété de son père. Lieu au nom évocateur, que son imagination présage étrange et inquiétant … 

Las : cette abbaye fort peu sinistre est en réalité pourvue de tout le confort moderne ! Une nuit passée dans une chambre isolée apportera-t-elle à l’impressionnable héroïne son lot de délicieuses terreurs, comme promis par Henry ? 

Entrepris en 1798, Northanger Abbey est une parodie pleine d’esprit, publiée quelques mois après la mort de Jane Austen, en 1817. L’auteur d’Orgueil et Préjugés n’y ménage pas son ironie, visant ici les hommes, leurs chevaux et leurs rodomontades, là les femmes et leur passion de toilettes et des romans. Tous les ridicules, toutes les frivolités sont la cible de la romancière, qui bâtit l’une de ses subtiles comédies amoureuses, pleine d’humour et de bon sens. 

Note : 17/20 
Avis : J’ai souvent lu des avis assez peu flatteurs à l’égard de ce roman de Jane Austen, mais que des éloges envers les autres. C’est mon premier Austen et ce ne sera pas mon dernier, puisque je vais devoir tous les lires pour la Lecture Commune : Jane Austen BookClub organisé par BouQuiNeTTe, qui se termine en octobre 2014. Ce roman devait être lu pour le 15 août 2013, et bien je me suis prise d’avance. Je remercie d’ailleurs BouQuiNeTTe pour cette LC qui me captive réellement, puisque j’avais l’intention de lire un Jane Austen par mois, une sorte de ‘‘marathon’’.

Ce qui m’étonne, avec ce roman, c’est qu’il soit peu apprécié vis-à-vis les autres, mais peut-être est-ce parce que les fanatiques d’Austen débutent par Orgueil et Préjugé, je ne sais pas, mais à mon avis si on veut pénétrer dans son univers, il faut commencer par celui-ci. Certes, il est moins puissant que les autres histoires (je n’ai vu que des adaptations, mais elles sont fidèles d’après ce qu’on m’a dit), mais il est tout de même bourré d’humour, d’ironie et de personnages assez colorés. La lecture en devient donc très agréable. Naturellement, je déplore le manque de caractère venant de Catherine Morland, mais elle en reste tout de même attachante : c’est une fille charmante – même si elle est ennuyante par moment -, naïve, toujours plongé dans les livres. Peut-être même un peu trop, mais ne le sommes-nous pas tous, avides lecteurs ? 

Ensuite, les personnages qui entourent la demoiselle Morland sont ceux qui font réellement vivre l’histoire, à mon avis, en particulier les Thorpe : Isabelle et son détestable frère aîné, M. Thorpe. Deux êtres remplis de vanité, d’orgueil, prétentieux et hypocrites. Si Isabelle me faisait bien rire au début, avec ses manières exagérées, sa façon d’accueillir Catherine comme si elle était une reine, et bien à la fin elle m’exaspérait et elle a baissé aussi bas que son frère, dans mon estime.

Maintenant, passons au Prince Charmant de l’histoire : M. Tilney, que j’adore. Il est drôle, même s’il se moque de Catherine par moment, mais ce ne sont que des petites taquineries : il se moque un peu de sa naïveté, qui diminue au fil du roman et elle finit même par voir les véritables personnalités des deux Thorpe, et c’est tant mieux.

Peut-être n’est-ce pas le meilleur Jane Austen mais c’est un bon roman pour début dans l’univers de l’auteure. C’est bourré d’humour et d’ironie. Sincèrement, je ne me suis pas ennuyée un seul instant et même que ma lecture a été rapide. Lire cinq, six chapitres sans même s’en rendre compte puisqu’on est trop occupé à rire : c’est ce qui m’est arrivé. Vous devriez au moins y jeter un coup d’œil.  

Extrait : Si elle l’avait prévue, rien ne l’eût décidé à partir avec les Thorpe. En l’était des choses, elle ne put que gémir sur sa malchance et rêver à ce qu’elle avait perdu, tant qu’à la fin il fut clair pour elle que la promenade n’avait été agréable en aucune façon et que John Thorpe lui-même était un bien fâcheux personnage.


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Litté-13
Couverture La Secte des égoïstesTitre original : La Secte des égoïstes
Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt
Parution : 1994
Pays : France

Type : Roman
Genre : Philosophique
Mouvement : /

Édition : Albin Michel
Collection : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 122 p.

Quatrième de couverture : Et si la vie n’était qu’un songe ? Et si les nuages, les oiseaux, la Terre et les autres hommes n’étaient que visions de notre esprit ? À Paris, un chercheur découvre par hasard, à la Bibliothèque nationale, l’existence d’un excentrique, Gaspard Languenhaert, qui soutient cette philosophie « égoïstes » dans les salons du XVIIe siècle. Intriguée, il abandonne ses travaux et part à la recherche de ce penseur singulier. Mystérieusement, toutes les pistes tournent court. Sur les traces de Languenhaert et de ses disciples, de Paris à Amsterdam, c’est peut-être et surtout au fond de lui-même que notre chercheur enquête, emportant avec lui le lecteur dans des vertiges hallucinants.

Note : 18.5/20
Avis : Voici un roman particulièrement intéressant d’Eric-Emmanuel Schmitt. Court, fluide, passionnant, captivant qui nous laisse sous une réflexion : qui est réellement Dieu – s’il y a lieu d’être ? Et s’il était simplement un homme ? Nietzsche, dans son ouvrage Ainsi parlait Zarathoustra, déclarait que « Dieu est mort », les Hommes sont trop ‘‘intelligents’’, selon lui, pour croire encore à un Dieu : Dieu c’est eux, ils doivent rechercher leur spiritualité ailleurs. Bon, je m’égards. La Secte des égoïstes est l’histoire de cet excentrique et égocentrique Gaspard Languenhaert qui est persuadé être à l’origine du monde, à un tel point qu’il en meurt : peut-être que le fardeau d’être un Dieu non respecté était trop lourd … enfin. 

Mais les religions ne sont pas toutes égocentriques ? Selon la Bible, Dieu a fait les Hommes à son image ; les Hommes doivent louer Dieu et faire absolument tout ce qu’il veut. Quand on ne l’écoute pas, on se fait punir, comme le fait Gaspard Languenhaert – du moins, tente de le faire. De plus, tout tourne autour de Dieu : Dieu vit, au-dessus des Hommes, qu’il a créé. Gaspard Languenhaert, que croit-il ? Qu’il a créé les Hommes à son image, pour son bon plaisir, qu’ils font ce qu’ils veulent, qu’ils viennent autour de lui. Ça nous ramène encore à l’image de Dieu, ce Dieu tout puissant qui punit les Hommes lorsque ceux-ci mangent le fruit de la connaissance (Adam et Ève) – c’est drôle, ils ne peuvent rien connaître, mais Dieu peut tout connaître … -, qu’ils provoquent sa colère, possèdent l’un des sept péchés capitaux, et j’en passe. Si Dieu les voulait ‘‘parfaits’’, ils n’avaient qu’à ne pas les fabriquer à son image de Dieu Vengeur – mais je m’éloigne du sujet, pardon - … mais voyez jusqu’à quel point ce roman suscite une réflexion, chez le lecteur, même s’il raconte une histoire du début à la fin : celle du narrateur, à la recherche de Gaspard Languenhaert et qui reste à la fin, comme nous : étonné, en proie à de sérieuses questions : qui est-il réellement ? qui est Gaspard ? serait-ce lui ? qui ou quoi est à l’origine du monde ? Des questions qui resteront probablement sans réponses. 

Mais il ne fait pas uniquement un lien avec la religion – peut-être n’est-ce même pas le but -. Dans un sens il me rappelle le Dieu de la Bible, du moins dans ce que je connais – je n’ai jamais lu la Bible au grand complet, je ne connais que les passages lus donc j’en ai fait mon impression -. Je pourrai écrire mille mots sur le sujet, mais je crois que je m’en égarerai et je préfère que vous lisiez et que vous vous fassiez votre propre avis sur la question : de toute façon, je pourrai être totalement dans le champ.

Extrait : Je regardai mes mains, je touchai mon visage. Désormais, était-ce moi Gaspard Languenhaert ?
Litté-13
Couverture La Couleur des sentimentsTitre original : The Help 
Titre français : La Couleur des sentiments 
Auteur : Kathryn Stockett 
Parution : 2009 
Pays : États-Unis 

Type : Roman 
Genre : Drame 
Mouvement :

Édition : Actes Sud 
Collection : Babel 
Traducteur : Pierre Girard 
Nombre de pages : 609 p. 

Quatrième de couverture : Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre État, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée. 
Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. 
La jeune bourgeoise blanche et les deux bonnes noires, poussées par une sourde envie de changer les choses malgré la peur, vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. 
Passionnant, drôle, émouvant, La Couleur des sentiments a connu un succès considérable dans le monde entier, et a été adapté au cinéma. En France, le roman a reçu en 2011 le grand prix des lectrices de Elles

Note : 20/20 
Avis : C’est un roman que je voulais lire depuis plusieurs mois et je suis totalement satisfaite de ma lecture : un véritable coup de cœur ! Si le film m’avait séduite, le roman m’a littéralement emporté dans un monde réel, une réalité sociale au Mississippi des années 60, toujours pour la ségrégation raciale : ‘‘Séparés, mais égaux’’, comme le dit si bien cette raciste de Miss Hilly.

Les personnages principaux sont extrêmement touchants, que ce soit Minny, Miss Skeeter ou Aibileen. Même Celia Foote, je l’adore tout simplement. Un peu trop naïve, elle cherche trop à en faire et à être acceptée parmi les autres femmes mais elles la rejettent toutes parce que Miss Hilly la déteste. Miss Hilly qui contrôle tout, tout le monde, la femme la plus populaire mais aussi celle qu’on méprise. Les autres femmes, bien qu’elles ne soient pas toujours d’accord avec elle, la suivent tout de même. Miss Skeeter a été amie avec Miss Hilly, mais leur amitié sera vite dissipée, et c’est tant mieux : je me demandais comment faisait-elle pour la supporter … peut-être qu’à leur jeune âge elle ne remarquait pas à quel point elle est horrible. Même si c’est un sujet assez lourd, on a un brin de fraîcheur avec Minny qui ajoute sa tour d’humour malgré son histoire qui est tout aussi lourde.

Malgré que ce soit un coup de cœur, j’ai un léger problème avec la fin qui m’a plus ou moins déçu, mais en même temps, je me dis que je préfère m’imaginer que tout finira bien, que Minny reste chez Celia Foote que j’adore, qu’Aibileen trouvera refuge quelque part, plutôt que de lire qu’Aibileen meurt, par exemple, assassinée ou suite à une vie misérable, que Minny est renvoyée – ce qui m’étonnerait quand même, puisque Celia Foote et son mari veulent la garder pour toujours – et qu’elle se fait toujours battre autant par Leroy – même si ça sera sûrement toujours le cas -. Ça ne devrait sûrement pas finir bien, mais pour ce roman, pour ces personnages que j’adore, je veux que ça termine bien. C’est rare, puisque je suis le genre à accepter que les personnages principaux meurent et même à le souhaiter à certaines occasions car l’histoire n’en sera que plus belle, mais ici non. Ce ne serait pas du gâchis, mais ça me blesserait et je crois que l’auteure préfère nous laisser imaginer notre propre fin afin de ne pas trop nous décevoir.

L’écriture est simple, fluide et très agréable : la lecture se fait très rapidement. Plusieurs seront sûrement rebutés parce que le roman fait six cents pages, mais on est si vite accro au roman qu’on oublie le nombre de pages : on avance, on dévore l’histoire sans même s’en rendre compte. J’ai lu environ deux cents pages en une journée sans même m’en rendre compte. Donc, excepté la fin, je n’ai rien à redire.  

Extrait : - Tu la renvoies du club ?
- Et comment ! Et je songe à l’expulser de la Ligue, aussi.
- Tu peux faire ça ?
- Bien sûr que je peux ! Mais j’ai réfléchi et je préfère qu’elle vienne et qu’elle voie à quel point elle s’est rendue ridicule. ’’ Miss Hilly hoche la tête. ‘‘ Il faut qu’elle apprenne qu’elle ne peut pas se conduire comme ça. Disons qu’entre nous, c’est une chose, mais devant tout le monde … elle va vers de sérieux ennuis.
- C’est vrai. Il y a des racistes dans cette ville’’, dit Miss Leefolt.
Miss Hilly hoche la tête. ‘‘Oh oui ! Et ils ne sont pas loin.’’

Adaptation cinématographie : Le film, The Help, sortit en 2011, se révèle être une adaptation assez fidèle du roman, bien qu’ils y aient quelques différences. J’ai adoré autant le film que le roman, qui sont tout aussi extraordinaires l’un que l’autre et riche en émotions.
Litté-13
Couverture Karneval, tome 01Titre : Karneval 
Auteur : Touya Mikanagi 
Artiste : Touya Mikanagi 
Publication : 2007 – en cours 
Genre : Action – Aventure – Comédie – Drame – Fantaisie – Mystère – Science-fiction – Surnaturel 
Type : Josei (jeunes femmes) 

Synopsis : Nai est à la recherche de la personne qui l’a élevé et qui a disparu sans laisser de traces. Il porte toujours son bracelet qui marque l’appartenance à la plus puissante organisation d’espionnage du pays : Circus. Il rencontre Gareki, un pickpocket. Du jour au lendemain, des agents de renseignements et des militaires les poursuivent, comme s’ils étaient les plus dangereux criminels au monde. 

Note : 17/20 
Avis : Si au début c’était un peu long, l’humour m’a rapidement séduit dans ce manga, et c’est ce qui m’a permis de continuer avant d’en faire l’un de mes mangas fétiches. Les personnages sont intéressants – certains mêmes sont restés de ‘‘grands enfants’’, tel que Yogi -, l’humour est rafraîchissant et l’action démarre réellement à partir, je dirai, du tome 4 ou 5 ; c’est là que ça commence à devenir réellement intéressant. L’idée de créer une organisation appelé Circus, dans lequel les gens se battent et s’attriquent comme les employés d’un cirque, est une excellente idée et ça ajoute un certain charme au manga. L’atmosphère qui change constamment est aussi ce qui séduit chez ce manga : on passe d’un moment tranquille, de fête, un moment innocent à son opposé, c’est-à-dire sombre, oppressant … Karneval est une bonne lecture à essayer, après c’est à vous de voir s’il vous charme autant qu’il a su me charmer – même si les deux, trois premiers tomes ne sont pas les meilleurs, ce ne sont qu’une sorte d’introduction si l’on veut. 

Anime : Un anime vient tout juste de sortir, je ne suis qu’à l’épisode 3 et l’épisode 6 devrait bientôt sortir. Pour le moment je n’ai rien à redire, puisqu’il suit parfaitement le manga jusqu’à présent. Ça vaut le coup d’œil.
Litté-13
Pour les Liebster Award, Elsinka m'a taggé, alors il me fera plaisir de répondre à ses questions !
Puisque je les déjà fait, je n'y mettrais que ses questions ainsi que mes réponses.


Si tu devais choisir trois chansons pour te représenter, lesquelles choisirais-tu et pourquoi ? Hum, difficile. Je dirai : Tempest 3rd movement de Beethoven (elle me transporte, littéralement, j'ai jamais été autant fascinée par une chanson), Hurt de Johnny Cash (qui représente ce que je pense) et, je dirai, My way de Sid Vicious qui représente aussi un peu ma manière de pensé.

Qu'est-ce que tu détestes par-dessus tout ? Les hypocrites.

Quel animal sauvage aimerais-tu dompter ? Un lion ! J'adooore les lions !

Quelle mauvaise habitude aimerais-tu perdre ? La mauvaise habitude de me descendre toute seule, d'avoir l'impression qu'aux yeux des autres je ne suis qu'une imbécile.

S'il t'était donnée la possibilité de retourner en arrière, que changerais-tu dans ton passé ? Absolument rien. Ça irait, pour commencer, contre ma façon de pensé et chaque épreuve nous fait grandir. Bon, j'aimerais bien n'avoir jamais rencontré mon ex, mais c'est la vie, et d'une certaine manière souffrir autant ça m'a appris une leçon.

Une publicité qui te gonfle à chaque fois qu'elle passe à la télé ? Oh god ... en majeur partie ce sont celles sur la bière que je trouve totalement stupide. Celles sur les voitures aussi ... En tout cas, toutes celles qui nous prennent pour des imbéciles.

Avec quelle célébrité toujours vivante aimerais-tu partir en voyage pendant une semaine ? Hum, bonne question. Helena Bonham Carter. J'adore cette actrice, j'adore cette femme. Elle est si talentueuse et cultivée : je la veux pour voir. Tim Burton est vraiment chanceux de l'avoir et j'espère qu'il s'en rend compte. Sinon, va falloir aller lui dire deux petits mots è.é

Quel personnage de fiction incarne l'idéal que tu aimerais atteindre ? Pfffffffffff. Sincèrement, je n'en ai pas ... Je ne connais aucun personnage à qui j'aimerais ressembler.

Quel produit de luxe aimerais-tu pouvoir t'offrir ? Une maison victorienne, ça compte ? Sinon ... bah des costumes de cosplay. Ça coûte cher et j'en veux.

Quelle est la dernière bonne action que tu as accomplie ? Ouvrir une porte à une vieille dame qui marchait avec une canne.

Si tu devais mourir demain, que ferais-tu en priorité ? Dire à la personne sur qui j'ai un crush que je l'aime. Après j'irai passer du temps avec mes amis ; jouer aux jeux vidéo une dernière fois en me saoulant. Ah et j'irai souper avec ma grand-mère, très important.
Litté-13
Couverture Ruy BlasTitre original : Ruy Blas
Auteur : Victor Hugo
Parution : 1838
Pays : France

Type : Pièce de théâtre
Genre : Drame
Mouvement : Romantisme

Édition : Larousse
Collection : Petits classiques
Nombre de pages : 141 p. (la pièce uniquement)

Quatrième de couverture : Peut-on aimer une reine quand on n’est qu’un valet ? L’amour peut—il triompher des différences sociales ? Hugo met en scène ce défi dans Ruy Blas en 1838 et inscrit l’histoire d’amour dans une machination. Le valet Ruy Blas s’introduit en effet auprès de la reine aimée, mais grâce à une imposture conduite par un maître vengeur. Passion impossible, violence, trahison et pardon final … Le drame romantique mène jusqu’à leur paroxysme les situations, le langage et l’émotion.

Note : 19/20
Avis : Hugo est probablement l’auteur français le plus célèbre et en lisant ses œuvres, on se rend compte pourquoi … un génie pareil ! Ruy Blas met en scène un pauvre valet, manipulé, qui devra en venir au meurtre pour sauver celle qu’il aime d’un guet-apens. Que ne ferait-on pas pour l’amour ? Surtout un amour impossible comme celui-ci. La Reine qui ose aimer un simple valet, sans même le savoir … Ici et là, il y a quelques combats à l’épée qu’on ne voit jamais, puisqu’ils sont tous en arrière scène, mais ce n’est pas ça le centre de la pièce : c’est l’amour de Ruy Blas pour la Reine d’Espagne, mariée au roi Charles II qui est un ‘‘imbécile’’ (à force de consanguinité dans la famille, le roi Charles II est né avec quelques retards et problèmes physiques, il n’a donc jamais eu d’enfants avec ses deux femmes et il ne sait pas réellement comment se comporter avec elles) et qui la délaisse pour la chasse. Que demande-t-elle ? Simplement d’être aimée.

Je crois que même si elle avait su que c’était un valet, elle l’aurait aimé. Quelqu’un lui donne des attentions, des fleurs, des lettres d’amour, la regarde passionnément … oui, elle l’aurait aimé tout de même, même si elle l’avait su dès le départ. Ce qui est fascinant chez Hugo c’est comment il s’est manié les trames dramatiques sans qu’on ne s’ennuie jamais. Peut-être le fait que la pièce est écrite en vers qui rajoute un soupçon de drame (d’ailleurs, ils sont probablement tous en alexandrins, je n’ai pas pris le temps de compter les syllabes) mais aussi un soupçon de beauté dans cette pièce. C’aurait pu être ennuyant, mais Hugo a son style bien particulier qui fait qu’on ne peut pas décrocher de la page une seule seconde.

L’amour idéalisé de la Reine d’Espagne et de Ruy Blas aurait pu aussi être inintéressant, mais il sait exactement comment la mettre en scène : Blas qui fait tout pour sauver la Reine, il défend son honneur jusqu’au bout et pour ça il … oui, il est prêt à mourir pour défendre l’honneur de celle qu’il aime puisque leur amour est impossible. Mais en mettant en scène une Reine et un valet, il critique en fait les rangs sociaux, qui empêchent les jeunes personnes de se marier car ils s’aiment, puisque les mariages à son époques sont encore des ‘‘mariages de raisons’’ (excuse pour dire des mariages d’argent …). Il prend une situation assez extrême, il en fait une très belle pièce, mais ça pourrait arriver dans la réalité sans les ‘‘scènes extrêmes’’. On pourrait penser à Roméo et Juliette, puisque c’est plus ou moins le même message.

Cette pièce est la première que je lis d’Hugo (je n’ai lu que ses romans et ses recueils de poèmes) et ce ne sera pas la dernière. D’ailleurs, Hernani m’attend depuis quelques années, sur mon étagère.

Extrait : - LA REINE (à Ruy Blas)
Don César, je vous donne mon âme
Reine pour tous, pour vous je ne suis qu’une femme
Par l’amour, par le cœur, duc je vous appartien
J’ai foi dans votre honneur pour respecter le mien.
Quand vous m’appellerez, je viendrai. Je suis prête.
- Ô César ! Un esprit sublime est dans ta tête.
Sois fière, car le génie est ta couronne, à toi !



79/100