Litté-13
Voici un petit questionnaire fait par Wolfsrain et moi-même :)


Identification :

Prénom : Christine

Âge : Dix-neuf ans, presque vingt

Pays : Canada

Ma plus grande qualité : Toujours prête à aider

Mon plus grand défaut : Perfectionniste

La chose dont je suis le plus fier : Mes réussites scolaires

Ce qui m’agace le plus : Les gens hypocrites

Mes petites manies : Faire plusieurs choses en même temps, du genre jouer avec mon crayon pendant les cours sinon je ne suis pas assez concentrée pour écouter le professeur

Si j’étais :

Un film : The Shining de Stanley Kubrick

Une chanson : My way de Sid Vicious

Un animal : CHAAAAAAAAAAT

Une couleur : Bleue ou rouge

Un repas : Lasagne ^^

Une fleur : Tournesol

Une série/anime : K Project (anime) et X-Files (série)

Une douceur : Chocolat Lindtt

Une saison : Automne


Questions livresques :

Quel votre top 10 livres ? 
Oh mon dieu ... hum ... alors :

1. Monstres invisibles, Chuck Palahniuk
2. Anna Karénine, Tolstoï
3. La Chute, Albert Camus
4. Les Hauts de Hurlevent, Emily Brontë
5. Lolita, Vladimir Nabokov
6. Rosemary's Baby, Ira Levin
7. La Dame aux camélias, Alexandre Dumas fils
8. Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll
9. Les Misérables, Victor Hugo
10. Gatsby le Magnifique, Francis S. Fitzgerald

Avez-vous un ou des auteur(s) préféré(s) ?
Hummm ... dure, dure ... Je dirai Albert Camus et Palahniuk. J'ai longtemps admiré Hugo.

Aimez-vous les mangas et les Bandes Dessinées ? Si oui, quels sont vos favoris ?
J'adore les mangas ! Mon préféré est Pandora Hearts, mais j'ai aussi adoré Death Note et Black Butler, Beelzebub et Gosick Pour les BD, j'en lis parfois, et j'ai adoré ceux d'Alan Moore (Watchmen, V for Vendetta, etc).

Avez-vous un genre littéraire préféré ? 
Les classiques, bien sûr ! Mais je suis prête à lire n'importe quoi.

Quels étaient vos romans préférés lorsque vous étiez enfant ou jeune adolescent ?
Les séries suivantes : Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (mon dieu j'adorai tellement cette série ! Et je l'adore toujours autant !), Harry Potter. Sinon, très très jeune, mon père me traduisait les Dr Seuss (j'ai jamais trouvé en français, si ça existe ...). Oh et j'adorai aussi la série Pakkal que je n'ai jamais terminé car j'ai quitté les romans adolescents un peu trop tôt (vers douze ans).

Vous avez certainement des livres que vous n’avez pas aimés, quel est votre Flop 10 livres ?
Hahaha j'ai toujours rêvé de faire cette liste. Je commence :

1. Sur le seuil, Patrick Sénécal
2. Maria Chapdelaine, Louis Hémon (OH MY GOD je hais ce livre !)
3. Siddhartha, Hermann Hesse (même si j'ai dit que j'ai adoré, sur le coup, en le relisant je me suis rendue compte qu'en réalité c'était assez mauvais et fade ... je crois que je l'ai aimé parce qu'à ce moment de ma vie je me cherchais, même si ce n'était pas il y a si longtemps, et que c'est un roman initiatique.)
4. Meurtre au portage, Laurent Lebel (lecture obligatoire pour un cours. C'était atrocement nul.)
5. La série Twilight, Stephenie Meyer (que ce soit les films ou les livres, cette histoire d'amour est totalement fade et montre à des gamines de douze ans d'aimer le premier venu qui va la traiter comme une enfant de six ans incapable de faire quoi que ce soit. La féministe en moi a envie de brûler tous les exemplaires.)
6. La série Chevaliers d'Émeraude, Anne Robillard (trop ... enfantin pour moi.)
7. La série Amos Daragon, Bryan Perro (étrangement, j'adorai cette série quand j'étais jeune - 8, 9 ans -, maintenant je la déteste, je ne sais pas pourquoi ... j'ai pourtant essayé de relire mais je n'éprouvais que du dégoût et du mépris.)
8. Le libraire, Gérard Bessette (même si je comprends le but, c'était long et emmerdant.)
9. Quatre filles et un jeans, Anne Brashares
10. L'Iliade, Homère (désolée ... c'est un classique, je sais, mais j'ai détesté ma lecture. Je préfère le théâtre grec aux épopées.)

Et les auteurs ? Quels sont ceux que vous n’aimez pas vraiment ?
Patrick Sénécal même si je suis prête à lui laisser une deuxième chance, Anne Robillard, Stephenie Meyer et Bryan Perro.

Votre personnage préféré est :
Anna Karénine, Vronski, Lolita, Jean Valjean, Javert, Shannon, Brandy Alexander et c'est à peu près tout.

Quel est celui que vous aimez le moins ?
Bella Swann, Twilight. Quand je la vois, j'ai envie de lui fracasser le crâne. Ma rage sort. J'sais pas pourquoi.

Quels romans lisez-vous en ce moment ?
J'en lis plusieurs : L'Orange mécanique (Burgess), Las Vegas parano (Thompson), La Foire aux Vanités (Thackeray), Madame Bovary (Flaubert) et Lolita (Nabokov) - pour ce dernier, en fait, c'est une relecture.

Quels sont les romans de votre Wish-list qui vous tentent le plus ?
Misery de Stephen King, Peter Pan de Barrie, Fight Club de Palahniuk et L'Idiot de Dostoïevski.

Quelle est votre pièce de théâtre favorite ?
Hamlet de Shakespeare. Un pur chef-d'oeuvre ! La cantatrice chauve de Ionesco aussi est magnifique et j'ai adoré La Cerisaie de Tchekov même si la voir est très emmerdant (je m'endormais), mais la lire est superbe. Cyrano de Bergerac de Rostand aussi, Le Bourgeois Gentilhomme de Molière et, bien sûr, La mort d'Agrippine de Cyrano de Bergerac. Et aussi Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Aaaah, que de pièces j'ai aimées !

Un petit mot pour la fin ? =3 
HELLO ! J'ai l'air d'une snob en littérature, mais j'essaie quand même plusieurs choses. Pour que plusieurs romans se retrouvent dans mon top Flop c'est que j'ai quand même eu l'ouverture d'esprit de l'essayer !

Qui désirez-vous tagger ? 
Tous ceux et celles qui veulent répondre à ce questionnaire =P
Litté-13
Merci à Wolfsrain de m'avoir taggé :)

1) Es-tu une acheteuse compulsive de livres ? 
Oui. Trop. J'adooooore acheter des livres et dès que je peux, je m'en prends.

2) À quelle fréquence achètes-tu des livres ?
Quand je peux me le permettre.

3) As-tu une librairie favorite ?
Oui. La librairie au centre d'achat, Renaud-Bray. Je peux commander et acheter toutes les sortes de livres que je veux.

4) Fais-tu tes achats de livres seule ou accompagnée ?
Je suis toujours seule, mais j'aime bien être accompagnée c'est plus amusant.

5) Librairie ou achat sur le net ?
Librairie, je n'ai jamais achetée sur le net.

6) Préfères-tu les livres d'occasion, neufs ou les deux ?
Neuf si je peux, mais je ne cracherai pas sur des livres d'occasions.

7) Qu'aimes-tu dans le shopping livresque ? 
Fouiller ^^ J'adore fouiller et trouver des tonnes de livres qui m'intéressent.

8) Te fixes-tu une limite d'achat par mois ?
Non. Je ne la respecterai jamais de toute façon.

9) À combien s'élève ta wish-list ?
Oh mon dieu, 266, et je suis sûre que je vais en vouloir davantage.

10) Cite trois livres que tu veux tout de suite !
Le fils de Rosemary, Ira Levin
Entretien avec un vampire, Anne Rice
Eugène Onéguine, Pouchkine

11) Vers quel type de livres te tournes-tu en premier ?
Les classiques, surtout les romans russes. Depuis Anna Karénine de Tolstoï, j'ai une fascination pour les russes et je fouille souvent pour trouver de nouveaux romans et de nouveaux auteurs.

12) Pré-commandes-tu tes livres ?
Non.

13) Pourquoi un tel pseudo / nom de blog ?
Je voulais écriture : Littérature, mais ça n'aurait pas été original. Alors j'ai écrit Litté., ce qui n'est pas plus original et je le trouve très laid. Ensuite 13 parce que c'est ma date d'anniversaire et je mets toujours 13. Mais maintenant j'ai envie de changer mon pseudo.

14) Parle-nous de ton prof préféré.
Euh. Et bien pour le moment je n'en ai pas ...

15) Quel est ton endroit préféré au monde ?
Librairie Renaud-Bray, je pourrai y passer des heures.

16) Parle-nous de ton premier concert ?
C'était Green Day. C'était cool. Ce serait trop long à raconter tellement il y a d'anecdotes. Dommage que je n'apprécie plus ce groupe autant qu'avant.

17) Un endroit que tu aimerais visiter.
Oh mon dieu. La Russie, l'Europe au grand complet, l'Asie (en particulier le Japon), l'Océanie aussi (aller en Nouvelle-Zélande voir le village de Hobbits, héhéhé).

18) Parle-nous de quelque chose qui te rend complètement folle en ce moment.
Euhm ... bah rien.

19) Si tu pouvais avoir quelque chose instantanément rien qu'en claquant des doigts ce serait quoi ?
SEVERUS SNAPE RESSUSCITE DANS LES HARRY POTTER !!!! *W* ... Non ? Bon ben ... avoir dix millions de dollar pour pouvoir payer tous les livres que je souhaite avoir.

20) Qui tagues-tu ?
Oh mon dieu ... Hérémiti ... Aaliz et Critique-moi. Si elles veulent.
Litté-13

Titre original : Invisibles Monsters 
Titre français : Monstres invisibles 
Auteur : Chuck Palahniuk 
Parution : 1999 
Pays : États-Unis 

Type : Roman 
Genre : Policier
Mouvement : Postmodernisme

Édition : Gallimard 
Collection : Folio Policier 
Traducteur : Freddy Michalski 
Nombre de pages : 343 p. 

Quatrième de couverture : Un livre de Palahniuk ne se résume pas, c’est déjanté, subversif et incroyablement lucide. 


Note : 20/20 
Avis : Ce roman très surprenant de Palahniuk est tout simplement génial ! Cet auteur est un pure génie, lorsqu’il s’agit de présenter des anti-héros, tous des montres. D’ailleurs, tous les personnages sont des anti-héros, tous. Il n’a pas pris la peine de créer un personnage secondaire qui pourrait représenter la figure du héros et ainsi nous mettre à l’aise : non, ce serait le contraire de ce qu’il veut ! Il veut que nous soyons mal à l’aise, il veut que nous soyons choqués, c’est son but qui est d’ailleurs atteint. Il nous met dans des situations totalement étranges, nous donnent l’impression que nous vivons avec ces personnages dans le but de nous mettre à leur place.

L’écriture nouvelle de Palahniuk, différente de tout ce que j’ai pu lire jusqu’à présent, est aussi parfaite dans ce cas-ci. La narratrice, qui est le personnage principale, utile les bons mots, même vulgaires, dans toutes les sortes de situations. Même les situations qui risquent de nous choquer, elle dit les mots crument. Palahniuk n’a pas froid aux yeux et c’est ça qui rend le roman si génial : les personnages, l’histoire et l’écriture. N’importe qui aurait pu écrire un roman aussi choquant, mais personne n’aurait pu le faire aussi parfaitement que lui. C’est assez difficile de résumé, puisque son livre, comme le dit la couverture, est ‘‘déjanté, subversif et incroyablement lucide’’. Il faut le lire, absolument, pour y croire.  

Extrait : ‘‘ Là où vous êtes censés vous trouver, c’est au beau milieu de quelque grande réception de mariage de West Hills dans un grand manoir résidentiel, avec dispositions florales et champignons farcis à travers toute la maison. On appelle ça plan de situation et de décor : l’emplacement de chacun, qui est vivant, qui est mort. Et c’est le grand moment de la réception de mariage d’Evie Cottrell. Evie est debout, à mi-chemin de l’énorme escalier dans le hall d’entrée du manoir, nue à l’intérieur de ce qui reste de sa robe de mariée, le fusil à la main. 
Moi, je suis debout au bas des escaliers, mais il n’y a que mon corps qui fasse acte de présence. Mon esprit est je ne sais où. 
Personne n’est encore totalement tout à fait mort, mais disons que les secondes s’égrènent. Ça risque de ne pas durer. ’’ 

Thème de lamour : Il y a plusieurs thèmes dans ce roman, mais celui que je trouve le plus récurant est celui de l’amour qui transpire de plusieurs façons : celui des parents, fraternels, l’amour-propre … et la manière dont le développe Palahniuk est GÉNIAL ! Du début à la fin, on voit très clairement le thème évoluer, comme tous les autres d’ailleurs (un autre qui est intéressant, celui de l’automutilation). La manière de l’aborder rend le roman très intéressant, riche en ‘‘philosophie’’, si vous voulez. En quelque sorte, avec ce thème, il critique la société américaine qui est superficielle. Tous les personnages sont en quête d’amour, peu importe la sorte, peu importe la manière, tous le recherche. Que ce soit le personnage principal ou encore ceux secondaires, tel qu’Evie et Brandy Alexander.


5/100

Litté-13
Couverture La transparence des chosesTitre original : Transparent Things
Titre français : La transparence des choses
Auteur : Vladimir Nabokov
Parution : 1972
Pays : États-Unis

Type : Roman
Genre : Drame
Mouvement : Moderniste

Édition : Gallimard
Collection : Folio
Traducteurs : Donald Harper et Jean-Bernard Blandenier
Nombre de pages : 157 p.

Quatrième de couverture : Alors que le taxi qui l’a amené de Trux à Witt s’arrête devant l’hôtel Ascot, Hugh Person, éditeur américain entre deux âges, évoque ses trois séjours précédents dans cette minable station des Alpes suisses. Le premier, dix-huit ans plus tôt, a été marqué par deux événements tout aussi lugubres dans son souvenir : la mort de son père et sa première expérience sexuelle (avec une prostituée). Quelques années plus tard, invité à se rendre une deuxième fois en Suisse pour travailler avec un écrivain célèbre, Mr. R…, Hugh rencontre Armande, fille capricieuse d’un architecte belge et d’une Russe exilée, et tombe éperdument amoureux d’elle. Un meurtre, de nombreux cauchemars, une fructueuse entrevue avec un psychiatre et quelques incendies réels ou rêvés complètent la trame de ce voile transparent à travers lequel brille le passé …

Note : 14/20
Avis : Ce roman m’a laissé très perplexe et même si j’ai passé deux jours à réfléchir … je ne sais toujours pas quoi pensé … Je n’ai pas compris l’intention de Nabokov dans ce roman. On voit l’évolution de Hugh, mais elle n’apporte rien d’intéressant. Dans Lolita, les personnages étaient complexes, ici … ils sont … transparents. Oui, comme dit le titre : transparents. Je ne comprends pas leurs intentions, on dirait qu’ils font tout et n’importe quoi sur un coup de tête même lorsque ça ne correspond pas à leur caractère. Les relations sont vides, il n’y a rien. Peut-être voulait-il montrer les relations absurdes entre certaines personnes ? Peut-être … Mais selon moi ce n’est pas le meilleur roman de Nabokov, mais c’est difficile d’essayer de faire meilleur que Lolita.

Extrait : Voici la personne que je veux. Salut, personne ! Elle ne m’entend pas.

Peut-être que si le futur existait, concrètement et individuellement, sous une forme qu’un bon cerveau pût discerner, le passé offrirait moins de séductions : ses attraits s’équilibreraient avec ceux du futur. Des « personnes » pourraient alors se jucher sur le pivot de la bascule pour examiner tel ou tel objet. Ce serait peut-être drôle.


4/100
Litté-13
Couverture Le Joueur d'échecsTitre original : Schachnovelle
Titre français : Le Joueur d’échecs
Auteur : Stefan Zweig
Parution : 1943
Pays : Brésil

Type : Nouvelle
Genre : Suspense
Mouvement : Humanisme

Édition : Delachaux et Niestlé
Collection : Livre de poche
Traducteur : Jacqueline des Gouttes
Nombre de pages : 125 p.

Quatrième de couverture : Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué depuis plus de vingt ans ? Les circonstances dans lesquelles l’homme a acquis cette science sont terribles. Elles nous renvoient aux expérimentations nazies sur les effets de l’isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges. Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit un personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d’illustration à la charmante époque où nous vivons ».

Note : 17/20
Avis : Cette nouvelle de Zweig est très célèbre et on peut constater rapidement pourquoi. Tout d’abord, l’écriture de l’auteur est magnifique, il nous transporte dans une foule d’émotions (surtout de stresse, enfin pour moi) alors qu’il nous présente une simple partie d’échec … simple partie d’échec ? C’est ce que l’on croit au tout début, jusqu’à ce que le mystérieux M.B. nous dévoile comment il a acquis son talent aux échecs : Zweig dénonce, d’une certaine manière, les méthodes nazies, qui consistaient à rendre certains prisonniers fous en les isolants pendant des jours et voir des mois. Il faut dire que l’auteur s’est suicidé en 1942, avec sa femme, car il n’avait plus aucun espoir que la guerre cesse après que les États-Unis aient décidé de participer à celle-ci.

Il y a très peu de personnages, dont le narrateur. En fait, il n’y en a que quatre de réellement importants, puisque les autres ne sont que des figurants : Czentovic qui est le champion du jeu d’échec, M.B., MacConnor – c’est quand même lui qui va voir Czentovic dans l’espoir d’essayer de le battre – et naturellement le narrateur qui nous dévoile tous les événements – même si on ne sait rien de son passé -. Mais les personnages les plus importants restent Czentovic et M.B., qui sont carrément le centre de l’histoire. Mais le titre, Le Joueur d’échecs, réfère au mystérieux quadragénaire, qui a appris les échecs sans utiliser un vrai échiquier et seul. Mais ils sont tous très intéressant : Zweig a pris la peine de décrire le passé des deux personnages, qui ont une évolution différente et ce qui les rend intéressant. Czentovic est doué, certes, mais c’est un simple d’esprit : comment se fait-il qu’un homme aussi niais ait un immense talent pour un art aussi complexe ? Cette caractéristique le rend complexe, mais M.B. aussi l’est par sa folie.

Zweig a su développer une histoire intéressante avec des personnages complexes mais aussi dénoncer les horribles crimes de guerre. Il n’est donc pas surprenant que cette nouvelle se retrouve dans les classiques.

Extrait : « Vous avez peu de chance, pourtant, de parvenir à vos fins », me prévint mon ami. « Personne, que je sache, n’a réussi à tirer de Czentovic le moindre indice d’ordre psychologique. Derrière son insondable bêtise, ce rustre est assez malin pour ne jamais se compromettre. C’est bien simple : il évite toute conversation, hormis celle des compatriotes de sa région qu’il rencontre dans les petites auberges qu’il fréquente. Sitôt qu’il flaire un homme instruit, il rentre dans sa coquille ; ainsi personne ne peut se vante de l’avoir entendu dire une sottise ou d’avoir mesuré l’étendue de son ignorance, que l’on dit universelle. »



3/100


7/20
Litté-13
Couverture Le portrait de Dorian GrayTitre original : The Picture of Dorian Gray
Titre français : Le Portrait de Dorian Gray
Auteur : Oscar Wilde
Parution : 1890
Pays : Irlande

Type : Roman
Genre : Philosophique
Mouvement : Esthétisme

Édition : Caractère inc.
Collection : La Bibliothèque du Collectionneur
Traducteurs : Eugène Tardieu et George Maurevert
Nombre de pages : 323 p.

Quatrième de couverture / résumé : Dorian est un jeune homme très beau et élégant, mais le portrait que peint son ami Basil Hallward changera sa vie.

Note : 16/20
Avis : Wilde est célèbre pour cet unique roman qu’il a écrit dans toute sa vie. Ce roman représente très bien le dandysme de cette époque (le personnage d’Henry en est un et Oscar Wilde l’était lui aussi). Le culte de la jeunesse, de la beauté éternelle, des arts, de tout ce qui est beau … Le Portrait de Dorian Gray est un grand classique de la littérature et on comprend aisément pourquoi ! L’écriture de Wilde est superbe, les descriptions sont très détaillées même si je dois avouer qu’à certains moments je me suis quelque peu ennuyée (quand il passait surtout une dizaine de pages à expliquer les pierres précieuses …). Mais exceptez ce petit contretemps, il n’y avait absolument rien qui pouvait gêner ma lecture. Mais passons au sujet, le centre de l’histoire : le tableau de Dorian Gray qui dévore ses imperfections : c’est tout simplement génial. Wilde aborde le sujet de la jeunesse éternelle en montrant la perversion de l’âme, ici celui de Dorian, qui fait souffrir les autres et s’en lave les mains puisqu’il reste toujours jeune et beau et qui ne ressent plus rien. Le narcissisme dont il est atteint lui ronge totalement l’âme et il ne pense qu’à lui-même et plus du tout aux autres, si bien qu’il sombre de plus en plus. Et j’adore ! Il est punit pour tous ses crimes, il en devient complètement fou. Les personnages sont tous très intéressants et y apportent chacun leur petite touche personnelle. Même Basil, que je trouve ennuyant, apporte quelque chose à l’histoire et sans lui ce ne serait pas la même et elle serait sûrement mauvaise. Enfin, c’est un roman que tous doivent lire au moins une fois.

Extrait : « Comme il tournait la poignée de la porte, ses yeux tombèrent sur son portrait peint par Basil Hallward ; il tressaillit d’étonnement … Dans le peu de lumière traversant les rideaux de soie crème, la face lui parut un peu changée. L’expression semblait différente. On eût dit qu’il y avait comme une touche de cruauté dans la bouche. L’étrange expression qu’il avait surprise dans la face y demeurait, plus perceptible encore. La palpitante lumière montrait des lignes de cruauté comme si lui-même, après avoir fait quelque horrible chose, les surprenait sur sa face dans un miroir … Qu’est-ce que cela voulait dire ? Il frotta ses yeux, s’approcha plus encore du tableau et l’examina de nouveau. Personne n’y avait touché, certes, et cependant il était hors de doute que quelque chose y avait été changé … Il ne rêvait pas ! La chose était horriblement apparente … »

Adaptations cinématographiques : Il y a eu plusieurs adaptations cinématographiques mais je vais vous parler de celle que j’ai vue, sortie en 2009, mettant en vedette Ben Barnes : Dorian Gray. Je l’ai vu très récemment, alors que j’étais environ à la moitié de ma lecture : elle passait à la télévision et j’ai tout de même été déçue. La fin n’est pas la même du tout, Dorian Gray qui tombe amoureux de la fille de Lord Henry (lui, avec une fille ? non, je ne le vois pas du tout père de famille et encore moins joué au papa poule comme il le fait !) et veut s’enfuir avec elle … et le dénouement … je n’ose pas du tout le raconter, j’étais bouche-bée tellement c’était mauvais ! Enfin, il faut voir ce film sans pensé qu’il suivra le roman puisqu’il y a trop de différences.


6/20
Litté-13
Ma liste des 100 livres que je dois lire en un an sera affichée ici et elle sera mise à jour quotidiennement ! Les livres seront classés par mois.


Challenge des 100 livres : Liste 

Janvier : 
1. Carrie, Stephen King
2. Rosemary’s Baby, Ira Levin
3. Le Joueur d’échecs, Stefan Zweig
4. La transparence des choses, Vladimir Nabokov
5. Monstres invisibles, Chuck Palahniuk
6. Number tome 1, Kawori Tsubaki
7. Number tome 2, Kawori Tsubaki
8. Blue exorcist tome 1, Katou Kazue
9. xxx HOLiC tome 1, Clamp
10. Chobits tome 1, Clamp
11. La ferme des animaux, George Orwell

Février :
1. Horimaya tome 1, Hagiwara Daisuke
2. Undertaker tome 2, Akai Higasa
3. Antigone, Jean Anouilh
4. Black Rose Alice tome 1, Mizushiro Setona
5. Zombie-Loan tome 1, Peach-pit
6. Chobits tome 2, Clamp
7. Blood + tome 1, Katsura Asuka
8. Brides stories tome 1, Kaoru Mori
9. Vampire Host, Kaori Yuki
10. Le chien des Baskerville, Arthur Conan Doyle
11. Nétotchka Nezvanova, Dostoïevski
12. Ubu roi, Alfred Jarry
13. Lolita, Vladimir Nabokov
14. Are you Alice ? tome 1, Ninomiya Ai et Katagiri Ikumi
15. Are you Alice ? tome 2, Ninomiya Ai et Katagiri Ikumi
16. Are you Alice ? tome 3, Ninomiya Ai et Katagiri Ikumi
17. Beelzebub tome 15, Tamura Ryuuhei
18. Beelzebub tome 16, Tamura Ryuuhei
19. Beelzebub tome 17, Tamura Ryuuhei
20. Las Vegas parano, Hunter S. Thompson
21. Les caprices de Marianne, Alfred de Musset

Mars :
1. Easter Parade, Richard Yates
2. Horimiya tome 2, Hagiwara Daisuke
3. Inu x Boku SS tome 1, Cocoa Fujiwara
4. Boukyaku no Haou Roland tome 1, Yoshino Tamuki et Haduki Tubasa
5. Youake no Vampire, Anne Rice et Shinohara Udou
6. Are you Alice ? tome 4, Ninomiya Ai et Katagiri Ikumi
7. Horimiya tome 3, Hagiwara Daisuke
8. Boukyaku no Haou Roland tome 2, Yoshino Tamuki et Haduki Tubasa
9. Beelzebub tome 18, Tamura Ryuuhei
10. Undertaker Riddle tome 3, Akai Higasa
11. Number tome 3, Kawori Tsubaki
12. Manon Lescaut, Abbé Prévost
13. Madame Bovary, Flaubert
14. Pandora Hearts tome 19, Mochizuki Jun
15. Are you Alice ? tome 5, Ninomiya Ai et Katagari Ikumi
16. Makai Ôji : Devils and Realist tome 1, Utako Yukihiro et Madoka Takadono
17. Blood + tome 2, Katsura Asuka
18. Are you Alice ? tome 6, Ninomiya Ai et Katagari Ikumi
19. Karneval tome 1, Mikanagi Touya
20. Makai Ôji : Devils and Realist tome 2, Utako Yukihiro et Madoka Takadono
21. Karneval tome 2, Mikanagi Touya
22. Vampire Knight tome 12, Hino Matsuri
23. Vampire Knight tome 13, Hino Matsuri
24. Inu x Boku SS tome 2, Cocoa Fujiwara
25. xxxHolic tome 2, Clamp

Avril :
1. Afterschool Charisma tome 1, Kumiko Suekane
2. Le funeste destin des Baudelaire : Nés sous une mauvaise étoile, Lemony Snicket
3. Le funeste destin des Baudelaire : Le laboratoire aux reptiles, Lemony Snicket
4. Le funeste destin des Baudelaire : Ouragan sur le lac, Lemony Snicket
5. Karneval tome 3, Mikanagi Touya
6. Inu x Boku SS tome 3, Cocoa Fujiwara
7. Makai Ôji : Devils and Realist tome 3, Utako Yukihiro et Madoka Takadono
8. Karneval tome 4, Mikanagi Touya
9. Afterschool Charisma tome 2, Kumiko Suekane
10. Afterschool Charisma tome 3, Kumiko Suekane
11. Afterschool Charisma tome 4, Kumiko Suekane
12. Afterschool Charisma tome 5, Kumiko Suekane
13. Inu x Boku SS tome 4, Cocoa Fujiwara
14. Dix Petits Nègres, Agatha Christie
15. Inu x Boku SS tome 5, Cocoa Fujiwara
16. Karneval tome 5, Mikanagi Touya
17. Karneval tome 6, Mikanagi Touya
18. Karneval tome 7, Mikanagi Touya
19. Karneval tome 8, Mikanagi Touya
20. Snuff, Chuck Palahniuk
21. Karneval tome 9, Mikanagi Touya

Mai :
1. Ruy Blas, Victor Hugo
2. Karneval tome 10, Mikanagi Touya
3. La Couleur des sentiments, Kathryn Stockett
4. Cinq petits cochons, Agatha Christie
5. Le fantôme de l'Opéra, Gaston Leroux
6. La Secte des égoïstes, Eric-Emmanuel Schmitt
7. Undertaker Riddle tome 4, Akai Higasa
8. Undertaker Riddle tome 5, Akai Higasa
9. Undertaker Riddle tome 6, Akai Higasa
10. Autant en emporte le vent tome 2, Margaret Mitchell
11. Northanger Abbey, Jane Austen

Juin :
1. Pandora Hearts tome 20, Mochizuki Jun
2. Himouto ! Umara-chan tome 1,Sankaku Head
3. Ore ga Akuma de, Aitsu ga Yome de tome 1, Aruma Rumi
4. Rebecca, Daphné du Maurier
5. Ore ga Akuma de, Aitsu ga Yome de tome 2, Aruma Rumi
6. Accordez-moi cette valse, Zelda Fitzgerald
7. Makai Ôji : Devils and Realist tome 4, Utako Yukihiro et Madoka Takadono
8. Deadman Wonderland tome 1, Kazuma Kondou et Jinsei Kataoka
9. Hakudatsu no Masquerade tome 1, Tsubaki Kawori
10. Beelzebub tome 19, Tamura Ryuuhei

Juillet :
1. L'arcane de l'aube tome 1, Rei Toma
2. L'arcarne de l'aube tome 2, Rei Toma
3. L'arcane de l'aube tome 3, Rei Toma
4. L'arcane de l'aube tome 4, Rei Toma
5. L'arcane de l'aube tome 5, Rei Toma
6. L'arcane de l'aube tome 6, Rei Toma
7. L'arcane de l'aube tome 7, Rei Toma
8. L'arcane de l'aube tome 8, Rei Toma
9. L'arcane de l'aube tome 9, Rei Toma
10. L'arcane de l'aube tome 10, Rei Toma
11. Brundage no Mahou no Shiro tome 1, Tachibana Ikuno et Kasumi Yuuko
12. Autant en emporte le vent tome 3, Margaret Mitchell
13. Hamlet, Shakespeare
14. Othello, Shakespeare
15. Macbeth, Shakespeare
16. Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll
17. Alice de l'autre côté du miroir, Lewis Carroll
18. Les aventures d'Alice sous terre, Lewis Carroll
19. L'arcane de l'aube tome 11, Rei Toma

Août :
1. Les nuits blanches, Dostoïevski
2. Chéri, Colette
3. Running Man, Stephen King
4. Lady Chatterley, D.H. Lawrence
5. Peter Pan, James M. Barrie
6. Les Monologues du vagin, Eve Ensler
7. Fight Club, Chuck Palahniuk
8. Un tramway nommé désir, Tennessee Williams
9. Le locataire chimérique, Roland Topor
10. La sonate à Kreutzer, Tolstoï
11. La maudite, Guy des Cars
12. Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Zweig
13. Chez les heureux du monde, Edith Wharton

Septembre :
1. Yvain ou le Chevalier au lion, Chrétien de Troyes
2. Un monde idéal où c'est la fin, J. Heska
3. Le chemin des dames, Madeleine Ferron
4. L'Étranger, Albert Camus
5. La mécanique du coeur, Mathias Malzieu

Octobre :
1. Le corps de mon frère, Lynn Diamond
2. Le premier amour, Sándor Márai
3. 19 juillet 1919, j'avais 19 ans, Normand Chaurette
4. La peur et autres contes fantastiques, Maupassant
5. Le grand cahier, Agota Kristof

Novembre :
1. Nouvelles Orientales, Marguerite Yourcenar
2. La danse juive, Lise Tremblay
3. Le plus petit baiser jamais recensé, Mathias Malzieu
4. Horace, Corneille
5. Passages américains, Marie-Claire Blais
6. Une femme, Annie Ernaux
7. Les Petits Enfants du siècle, Christiane Rochefort

Décembre :
1. Le Londres-Louxor, Jakuta Alikavazovic
2. Confession d'un masque, Yukio Mishima
3. Le diable au corps, Raymond Radiguet
4. Kamouraska, Anne Hébert
5. Mãn, Kim Thúy
Litté-13

Couverture Un bébé pour RosemaryTitre original : Rosemary’s Baby 
Titre français : Un bébé pour Rosemary 
Auteur : Ira Levin 
Parution : 1967 
Pays : États-Unis 

Type : Roman 
Genre : Suspense 
Édition : Pavillons poche Robert Laffont 
Traductrice : Élisabeth Janvier 
Nombre de pages : 357 p. 

Quatrième de couverture : Et si les voisins, en apparence si charmants, de Guy et Rosemary, qui viennent d’emménager dans un immeuble bourgeois de l’Upper West Side new-yorkais, étaient membres d’une secte satanique ? À partir de ce thème classique, Ira Levin a écrit le roman à suspense sans doute le plus célèbre du XXe siècle. De fait, ces voisins sont vraiment sympathiques, attentifs aux moindres besoins de Rosemary, surtout depuis qu’ils ont appris qu’elle attend un bébé. Rien ne devrait donc troubler la douce euphorie des nouveaux arrivants. Pourtant, peu à peu, le trouble les gagne : ces regards bizarres et ces rêves malsains qui hantent les nuits de Rosemary sont-ils normaux ? L’atmosphère s’épaissit, le mystère devient angoissant … Vendu à cinq millions d’exemplaires dans le monde, salué par la critique, adapté au cinéma par Roman Polanski avec le succès que l’on connaît, Rosemary’s Baby laisse une empreinte indélébile dans l’histoire de la littérature américaine et dans l’esprit de ses lecteurs. Un chef-d’œuvre absolu du genre. 

Note : 20/20
Avis : Ce roman est un véritable coup de cœur. Rosemary’s Baby est le cauchemar de toutes les femmes enceintes : se faire enlever son bébé, dans le but de le tuer ou de l’enlever. Peut-être pas dans une secte satanique, mais ça ne fait que rendre la chose plus effrayante ! Des douleurs intolérables, un gynécologue un peu bizarre, des voisins trop attentionnés et oppressants … Aucune femme ne veut subir une grossesse aussi étrange et encore moins subir le dénouement auquel est pris Rosemary ! Est-ce qu’ils veulent réellement son bébé ou bien délire-t-elle ? L’histoire, selon moi, est parfaite. Nous avons réellement l’impression d’être à sa place, on se sent mal pour elle et on peut facilement ressentir l’inconfort qu’elle vit. Personnellement, je me sentais très mal et j’ai même dû faire une pause durant ma lecture. C’est le moment que je redoutais le plus (j’ai vu le film auparavant, alors je savais quand ça arriverait) et même si je savais exactement ce qui allait se passait, je ressentais tout de même cette sensation d’inconfort qui m’avait habitué pendant la visionnement du film. J’ai dû prendre une courte pause avant de continuer.

Au début, le roman commence doucement, on n’a pas vraiment peur avant les cent dernières pages, dans lesquels on n’a aucune envie d’être à la place de la pauvre Rosemary. L’auteur, Ira Levin, possède une plume simple, fluide et très sympathique qui nous met à l’aise dès les premières pages mais qui lui permet aussi de nous rendre mal à l’aise lorsque c’est le moment. Il ne nous cache absolument rien, lorsqu’il décrit les scènes, ce que j’apprécie beaucoup puisqu’on peut s’imaginer les scènes, sans censures. Lorsqu’un auteur censure trop, ça devient assez lassant, alors qu’ici non. Et il ne se montre jamais vulgaire. C’est un véritable coup de cœur, car tout dans ce roman est parfait : les personnages le sont ; Rosemary qui a l’air pourtant si naïve et à certains moments un peu stupide (mais au final, non !) ; l’histoire, la montée de l’intrigue l’est aussi ; c’est un roman qui nous charme dès les premières pages et qu’on ne peut plus laisser tomber dès qu’on a commencé à le lire. Je le relirais sûrement, encore, de nombreuses fois dans le futur et j’ai très hâte de lire la suite !  

Extrait : ‘‘ Elle ouvrit les yeux et rencontra un regard jaune semblable à un brasier, respira une odeur de soufre et de racine de tannis, sentit une haleine humide contre sa bouche, entendit des râles de jouissance et le souffle de l’assistance.
Ce n’est pas un rêve, pensa-t-elle. C’est la réalité, cela se passe vraiment. Elle sentit monter dans ses yeux et dans sa gorge une envie de protester, mais quelque chose vint lui couvrir le visage, l’étouffant de son odeur douce et écœurante. ’’

La suite ‘‘Le fils de Rosemary’’ : Exactement trente ans plus tard, Ira Levin publie Le fils de Rosemary (1997). Voici un bref résumé : « après vingt-sept ans passés dans le coma, Rosemary se réveille et rencontre son fils qui est maintenant un jeune adulte adulé par les foules. Elle croit, à force de le côtoyer, qu’il ne sera pas comme son père et qu’il est une bonne personne, mais que se cache-t-il derrière cet être qui semble trop angélique ? ». Je suis attirée par le résumé, puisqu’après avoir vu le film et maintenant lu le livre, j’avais envie de savoir ce qui allait se passer. Il y a bien eu une suite au film, dans les années 70, mais puisqu’il n’est pas basé sur un scénario ou livre écrit par Levin, en plus d’être un autre réalisateur et de ne pas avoir la même actrice principale dans le rôle de Rosemary, j’hésite à le regarder … J’ai vu que, sur le forum, la seule personne qui l’avait lu a mis une note assez médiocre (8/20), mais ça ne m’empêchera pas de le lire pour autant. J’espère retrouver bientôt Rosemary et son fils Andy ! 

Adaptation cinématographique : Rosemary’s Baby est devenu un best-seller, lors de sa sortie en 1967, alors un an plus tard sort le film Rosemary’s Baby (1968), par le célèbre Roman Polanski. J’ai vu le film et les ressemblances entre les deux sont frappantes. Dans le roman, il n’y a que quelques scènes qui ne sont pas présentent dans le film, et quelques dialogues qui diffèrent, mais sinon c’est presque retranscrit mot à mot ! Je voyais clairement les scènes du film, les mêmes paroles qui sortaient de la bouche des acteurs (et je l’ai vu en anglais alors que mon roman est en français). J’ai adoré Polanski pour ça : c’est la première fois de ma vie que j’ai vu un réalisateur suivre un roman de A à Z. Les différences sont très légères, transparences, elles ne se remarquent même pas ! En tout cas, pour tous ceux qui sont fans de l’histoire, que vous l’ayez vu ou lu, je vous conseille de faire les deux : lire ce best-seller et voir ce classique du cinéma.



2/100

Litté-13
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Eh bien, oui, un autre challenge ! Mais c’est le dernier auquel je m’inscris. Après avoir lu Carrie et avoir vu ce Challenge, je me suis dite : pourquoi pas ? De toute façon, j’ai l’intention d’en lire d’autre cette année. Et puisque j’aime les lectures communes … enfin, ce n’en est pas une, mais j’aime bien voir les avis des autres sur un même sujet. 


Alors, dans les choix, j’ai pris la Catégorie Master King. Je dois lire sept livres de King pour le 31 décembre 2013, dont un livre était sous le pseudo de Richard Bachman et un recueil de nouvelle. Les cinq autres livres doivent correspondre à une décennie chacun (70s, 80s, 90s, 2000s et 2010s). 

Voici mes choix : 
=> Recueil de nouvelles : Minuit 2 
=> Richard Bachman : Running man 
=> 70s : Shining 
=> 80s : Misery 
=> 90s : La ligne verte 
=> 2000s : Dreamcatcher 
=> 2010s : Doctor Sleep (en espérant le trouver en français)

Pour plus d’informations, aller sur le topic Challenge Stephen King de Livraddict.
Litté-13
Couverture Carrie
Titre original : Carrie
Titre français : Carrie
Auteur : Stephen King
Parution : 1974
Pays : États-Unis
Genre : Roman
Nombre de pages : 282 p.

Résumé : Carrie White, dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, vit un calvaire : elle est victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce doit, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec difficulté … Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau ! Loin d’être la souillonne que tous fustigent, elle resplendit et se sent renaître à la vie. Mais c’est compter sans la mesquinerie des autres élèves. Cette invitation, trop belle pour être vraie, ne cache-t-elle pas un piège plus cruel encore que les autres ?

Note : 18/20
Avis : C’est le premier roman que King a écrit dans toute sa vie et c’est en prenant le sujet de «l’intimidation» qu’il nous livre une histoire d’horreur. Qu’arriverait-il si l’intimidé en a plus qu’assez d’être humilié ? Ici, Carrie White en a assez. Maintenant que plus personne n’a de compassion pour elle, elle se venge de façon très cruelle, mais puisque nous avons vu la maltraitance qu’elle a subie, on ne peut pas vraiment lui en vouloir. King a repris le thème de la violence négatrice qu’exploitait Poe dans ses nouvelles (en particuliers dans Les Nouvelles Histoires Extraordinaires) ; c’est-à-dire le raffinement dans le mal. Ici, il prend la vengeance rétributrice (l’un des concepts de la violence négatrice) ; faire payer le mal par le mal, ce qui est paradoxal. Même si Carrie est une meurtrière, on est quand même de son côté puisqu’on a vu ses souffrances, alors on ne peut qu’éprouver de la compassion à son égard. Et, personnellement, je me suis vite attachée à elle en faisant quelques liens avec ma vie scolaire (je n’ai pas subi autant d’atrocités, en fait ce qui m’est arrivé n’est rien comparé à ce qu’elle subit chaque jour). Je crois même que tout le monde peut s’associer à Carrie très facilement. Nous avons tous déjà été au moins une fois le bouc-émissaire de quelqu’un.

L’histoire, globalement, est très bien construite. L’action ne se produit que lors des cent dernières pages, mais la mise en contexte est très importante pour que l’on puisse compatir en voyant Carrie mais aussi Sue Snell. On peut aussi voir la relation entre Billy et Chris, Chris l’enfant gâtée, Billy le petit ami violent, une relation dans laquelle les deux veulent dominés. C’est très bien de voir pourquoi Chris veut absolument détruire Carrie, comment son père la traite : elle est habituée de recevoir tout ce qu’elle veut, de faire ce qu’elle désire et elle est incapable d’admettre ses torts. La relation qu’entretient Carrie et sa mère est sûrement la plus intéressante de toute ! Je ne dirais rien, mais j’avais hâte à chaque fois de lire un passage en compagnie des deux femmes. J’ai beaucoup aimé lire les pensées de madame White, une religieuse un peu trop fanatique. Nous avons le point de vue, aussi, de tous les autres personnages qui sont témoins d’un événement important, ce qui est très intéressant, mais je crois que ce que j’ai aimé le plus ce sont les reportages, les témoignages dans les journaux, mais aussi les explications scientifiques, qui ont été publiés des années après la catastrophe de Chamberlain.

C’est le premier Stephen King que j’ai lu et j’ai bien l’intention dans lire d’autres, car j’ai bien aimé le style d’écriture simple et très fluide. Ça se lit très rapidement. Il ne me restait qu’une centaine de pages et je l’ai terminé en une demi-heure, sans être capable de lever mes yeux de ma lecture. Enfin, à tous les fans de King ou même d’horreur, le roman y vaut le coup d’œil.

Citation : ‘‘ Telle est la jeune fille que tout le monde s’obstinait à appeler un monstre. Que cette idée reste bien présente à votre esprit. Une jeune fille que suffisent à combler un hamburger et un jus de fruit après l’unique bal scolaire de sa vie et qui ne veut pas que sa maman s’inquiète … ’’

Adaptations cinématographiques : Il y a eu un film (1976) mais aussi une télésérie (2002), que j’ai l’intention de regarder dès que je peux !


1/100

Litté-13
Couverture Le ParfumTitre original : Das Parfum 
Titre français : Le Parfum 
Auteur : Patrick Süskind 
Parution : 1985 
Pays : Allemagne 
Genre : Roman 
Nombre de pages : 279 p. 

Résumé : Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car «qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur de hommes». C'est son histoire, abominable … et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial. 

Note : 3/5
Avis : Même si j’ai donné plus que la moitié des points, ce roman me laisse perplexe et j’ai un avis assez mitigé. Il y a des choses que j’ai aimées et d’autres détestées. Commençons par les points positifs.

Tout d’abord, le personnage de Grenouille qui se révèle être un personnage assez complexe. Il est humain, certes, mais dans sa personnalité il est davantage un animal. Il a l’odorat plus développé, même, qu’un animal. Cette fonction l’empêche-t-il de penser comme tous les autres ? Peut-être, mais peu importe. J’aime bien qu’il ne soit pas un personnage comme les autres, qu’il soit différent. C’est assez innovateur. Il est, en quelque sorte, un anti-héros puisqu’on ne peut pas s’identifier à lui, mais il n’agit pas vraiment comme tel puisqu’il n’a pas conscience de faire quoi que ce soit de mal. Il répond à ses instincts, c’est tout. Il commet des meurtres mais il n’a pas l’air de se rendre compte de la gravité de la chose. On dirait que c’est normal et même sa propre mort l’est. Dès qu’il a accompli sa «destinée» il se laisse carrément mourir. Et j’aime beaucoup : ce n’est pas un être vivant qui cherche à expliquer le monde de façon rationnel, c’est un animal. Il existe mais lorsqu’il sent l’heure venir il ne se bat pas contre. Grenouille ne veut pas expliquer ce qui l’entoure par Dieu, encore moins la philosophie : il se contente de vivre et c’est tout. Enfin, d’une certaine façon il «explique» le monde par les odeurs, mais il ne va pas plus loin. J’aime voir son «évolution» à travers le roman, de son enfance à l’âge adulte, parce qu’ainsi on peut essayer de mieux le saisir.

Parlons ensuite de l’écriture. J’adore le style d’écriture de l’auteur. La traduction est géniale, alors j’essaie d’imaginer l’écriture originale (l’allemand). Si j’étais capable de lire et comprendre l’allemand, j’irais lire la version originale simplement pour profiter du style de l’auteur. Un premier roman écrit sous une belle plume ! L’écriture est simple, les descriptions quand même intéressantes, mais elles le sont parce que l’auteur a un style bien à lui qui ne peut pas être copié.

Cependant, bien que dès les premiers chapitre je fus séduite, vers le milieu je commençais à m’en lasser et je n’avais qu’une seule envie : l’abandonner et en commencer un autre, surtout que j’ai de nouveaux romans qui m’intéressent depuis longtemps. L’histoire était trop longue et ennuyante. Bon, je sens que je vais me faire jeter des tomates, mais je m’explique. J’ai adoré qu’il explique l’enfance de Grenouille et les différents endroits où il a vécu. C’est très bien, on comprend ainsi un peu mieux le personnage. Mais alors que j’étais à plus de la moitié du roman, il ne se passait absolument rien. Je m’attendais à ce qu’il commette des choses horribles dès qu’il quittait Paris, et bien non … J’ai attendu quand même un bon moment avant qu’il ne fasse quoi que ce soit. Mon problème majeur ce sont les longueurs. Oh, certes, j’ai aimé des romans aussi épais que des briques tel que Anna Karénine. Mais, même si les descriptions étaient longues ici c’était intéressant pour l’aspect socio-historique. Enfin, pour quelqu’un comme moi qui adore l’Histoire avec un grand H, c’était intéressant. Et même si je n’aimais pas Levine au début et encore moins ses longs travaux aux champs, j’ai appris à l’aimer et à apprécier ces moments : on nous montre clairement sa façon d’essayer d’oublier Kitty, car sinon il s’aliénerait à rester chez lui (et c’est compréhensible). Ici … c’est juste de la répétition. Il explique plusieurs fois dans cinq ou six chapitres de suite la vie de Grenouille dans la grotte, sa façon de survivre. Personnellement, j’aurais préféré qu’il parle davantage de son monde intérieur que sa vie extérieure très ennuyante et répétitive. Je m’en fous qu’il boive l’eau sur les roches quand il se lève … Je préfère le moment où il lit l’un de ses livres d’odeur, en particuliers celui de la jeune fille qu’il a tué, comme une espèce de psychopathe, un maniaque sans qu’il ne s’en rende compte puisqu’il ne semble pas avoir de conscience ! Ça, c’est intéressant, mais il n’y a pas passé assez de temps à mon goût. Il aurait pu l’exploiter …

Mais, je dois néanmoins avouer que la troisième partie à réveiller de nouveau mon intérêt puisque c’est là qu’il se met à agir comme un vrai sociopathe, un animal à la recherche de parfums. Certes, je ne m’attendais pas à ce qu’il le soit tout le long du roman, puisqu’on voit son évolution, mais je ne m’attendais pas non plus qu’il commette ses crimes alors qu’il ne reste que cinquante pages. Le roman montre beaucoup l’évolution psychologique de Grenouille, de son enfance à l’âge adulte : de son indifférence vis-à-vis la vie, les humains jusqu’à son obsession à posséder une odeur humaine (car il n’en a aucune). Mais l’auteur aurait pu abréger certains moments … oui, c’est important de constater avec Grenouille qu’il n’a aucune odeur propre à lui, mais c’était très long pour rien. Et puis je me répète : j’aurai préféré qu’il parle davantage de son monde de parfum, dans lequel il est le Roi, et non de ce qu’il fait pour vivre puisqu’on a compris la première fois qu’il l’explique. Je ne vous parlerai pas de la fin que je vous laisse découvrir si vous décidez de le lire un jour.

Alors, ai-je détesté ce roman ? Pas vraiment, mais je n’irais pas clamer partout que c’est un chef-d’œuvre, parce que pour moi ce ne l’est pas. Le personnage de Grenouille l’est, mais pas l’histoire. Enfin, bref, c’est un roman qu’il faut au moins lire une fois.

Extrait : ‘‘Les sentiments les plus délicats, les pensées les plus sales étaient mis à nu, devant un petit nez goulu qui n’était pas encore vraiment un nez, mais tout juste une protubérance, un minuscule organe à deux trous qui ne cessait de se froncer, de s’écarquiller et de frémi.’’ 

Adaptation cinématographique : Une adaptation a été faite, en 2006, mais je ne l’ai malheureusement pas vu. Il paraît qu’il est moins ‘‘cru’’ que le roman, mais ça … il va falloir que je le regarde, pour m’en fait une idée. Si vous l’avez déjà regardé, n’hésitez surtout pas à me dire votre avis !

Contexte : Ce roman a été lu pour le Challenge Livra’deux ! Ma partenaire pour celui-ci, Wolfsrain, a lu Oliver Twist de Dickens. Vous pouvez voir son avis ICI.