Litté-13
Couverture Une si longue lettreTitre original : Une si longue lettre 
Auteur : Mariama Bâ 
Parution d’origine : 1979 
Pays : Sénégal 

Type : Contemporain – Féminisme 
Genre : Roman 

Résumé : Une femme sénégalaise écrit à son amie pendant la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage. Elle évoque alors leurs vies, leur rencontre en tant que jeunes étudiantes, leurs mariages, leurs espoirs, leurs déceptions … Une belle façon de parler de la place de la femme au Sénégal, de la polygamie, de l’islam ou de la force des traditions. 

Note : 10/10 
Avis : Ce roman fût une véritable découverte. Je m’intéresse au mouvement féministe depuis longtemps, et depuis mon cours de littérature francophone d’Afrique et des Antilles, je suis intéressée à celui qui émerge là-bas, même si on ne peut pas parler de « féminisme », ce n’est pas la même chose qu’en Occident. Les femmes ont commencé à écrire dans les années 70, en Afrique, et Mariama Bâ a écrit le premier roman féministe africain, qui se révèle être une très belle découverte dont la lecture sera renouvelée, encore et encore. C’est avec une grande sensibilité qu’elle nous livre le récit d’une femme qui, prisonnière d’un mariage polygamique, vit maintenant le deuil de son mari qui l’a délaissé pour une femme de l’âge de sa fille aînée – la meilleur amie de sa fille aînée, d’ailleurs. Si le roman touche une certaine note négative face à ses espérances, sa vie conjugale qui tombe « en ruine » sans qu’elle ne puisse rien y changer, il se termine néanmoins d’une façon très positive, devant un avenir qui semble améliorer tout de même les choses. L’écriture de l’auteure est magnifique, simple, s’inscrit dans un registre familier, mais elle est parfaite. Elle convient au type de récit qu’elle nous livre, au personnage sincère qu’est la narratrice, Ramatoulaye, qui ne se gêne pas pour souffrir elle-même afin de dévoiler à sa meilleure amie ses sentiments, ses rêves brisées, sans jamais entré dans l’exagération, le mélodramatique qui a tendance à gâcher les drames. 

Extrait : Le mot bonheur recouvre bien quelque chose, n’est-ce pas ? J’irai à sa recherche.
4 Responses
  1. Je connais assez mal la littérature africaine et encore plus les écrivaines africaines (enfin, je connais quelques auteurs d'Afrique du Nord quand même !) Mais c'est tout, je crois que j'ai déjà noté ce bouquin dans ma wish quand tu en as parlé dans ton suivi (en fait, tu es une vraie tentatrice pour moi, dès que tu aimes un livre, je le note car il a toujours d'énormes chances de me plaire ^^).

    J'espère que tu vas bien ma litté !
    biz


  2. Litté-13 Says:

    Je suis persuadée que tu vas le dévorer en peu de temps, il est magnifique ^^. Bisous Mossharty ;). <3


  3. Aaliz Says:

    J'ai entendu beaucoup de bien sur ce roman et ton avis vient confirmer. Je me suis lancée dans un challenge perso sur l'Afrique et les auteurs africains. Ce roman serait parfait et entrerait bien dans le cadre !


  4. Litté-13 Says:

    Parfait !! :D Tu m'en rediras des nouvelles ;).


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