Auteur : Sébastien Fritsch
Parution : 2014
Pays : France
Type : Drame
Genre : Roman
Résumé : Depuis près de vingt ans, Jonas Burkel photographie toujours la même femme : seul le prénom change. Mais plus que les brunes longilignes au regard perdu, il semble que son vrai grand amour soit ses habitudes : ses disques de piano jazz, ses errances dans Paris … et ces corps féminins dociles et invariables.
La fille qu’il découvre dans un train de banlieue, accrochée à un roman d’Oscar Wilde, semble la candidate idéale pour prolonger la série : il oublie immédiatement son précédent modèle, imagine déjà sa nouvelle conquête devant son objectif, dans des rues sombres, sous la pluie, sous ses draps …
L’idée qu’une femme puisse refuser son petit jeu sentimental ne lui traverse même pas l’esprit. Mais comment pourrait-il deviner que, tout comme lui, la lectrice du train n’accepte aucune règle sinon celles qu’elle invente ? Et que tous ceux qui l’approchent doivent s’y plier : jusqu’à y jouer leur vie.
Note : 2/10
Avis : J’aimerai remercier Livraddict et l’auteur pour ce partenariat et m’excuser du retard, les études m’ont occupé ensuite l’hospitalisation du père de mon petit ami et mon travail qui ne me lâche pas. Bref, je l’ai enfin terminé et je vous donne enfin mon avis.
Les premières lignes m’enchantaient, le premier chapitre était convaincant, mais ensuite sont arrivés les éternels clichés. Bon, je n’ai rien contre les clichés, ils m’emmerdent tout simplement puisqu’ils n’apportent aucune originalité à moins que l’auteur arrive à nous stimuler en « transformant » ces clichés, si l’on veut. Ici, je les ai trouvés fades. L’homme solitaire, intelligent, photographe, prit par la passion du jazz … enfin, la « passion du jazz », il écoute tout simplement un seul en boucle – Oscar Peterson, mais je ne juge pas ses goûts car il est excellent -, qui change constamment de femmes et, d’ailleurs, il n’en prend que des plus jeunes – d’une vingtaine d’années, qui plus est.
Parlons du personnage : Jonas. C’est probablement le personnage masculin le plus antipathique que j’ai croisé dans mes lectures – et j’ai vu plusieurs « antiféministes » dans les romans, mais celui-ci … non, incapable. La manière dont il traite les femmes m’horrifie, cette chosification bestiale et obscène … Quand il parle d’elles, j’ai pitié d’elles. Quand il traite Margot de folle, c’est elle que je prends en pitié, probablement parce que sa froideur, cet homme imbu de lui-même qui n’éprouve absolument rien me rappelle mon ex … Ah et j’ai remarqué que les femmes qu’il choisit sont souvent des femmes sans ressources, en détresses : jouer le chevalier servant pour ensuite les laisser tomber alors qu’elles viennent de retrouver leur confiance en elle … Non.
Au fil de ma lecture, j’espérai vraiment me raccrocher à l’histoire : le style d’écriture de l’auteur est très belle, elle me plaît, mais c’est le personnage le problème, les clichés parsemés ici et là … et finalement, je suis arrivée à une phrase : « Pour la première fois de ma vie, j’ai obéi à une femme. » Et là ce fut fini. Jamais, au grand jamais je ne pouvais aimer ce roman par la suite ou encore m’intéresser à Jonas Burkel et du coup, à l’histoire elle-même qui est quand même confuse par moment – on passe d’une chose à une autre, et j’ai lu des romans beaucoup plus complexes avec des analepses et prolepses beaucoup plus claires que j’ai compris du premier coup …
Enfin, bref, une lecture extrêmement désagréable, malgré un style remarquable. Le résumé était tentant, il différait de toutes mes lectures du moment, je ne pensais pas non plus tomber sur un personnages aussi sexiste. Et les femmes dans cette œuvre sont aussi vivantes qu’un cadavre.
Extrait : « Pour la première fois de ma vie, j’ai obéi à une femme. »
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