Spécial Miyazaki ! |
Depuis quelques temps, je voulais faire un spécial sur Miyazaki et ses films d’animations. Je l’avais mentionné sur mon suivi, sur Livraddict, mais je n’ai jamais pris la peine de le faire, faute de temps et par paresse lorsque j’avais quelques jours pour souffler.
Le projet est assez fastidieux, puisque je suis une perfectionniste et que je souhaite que tout soit parfait.
Mais, l’un de mes chroniqueurs favoris de films, Doug Walker alias Nostalgia Critic, a commencé ce mois-ci son Disneycember : il commente des films de Disney et puisque cet industrie cinématographique américaine possède l’entièreté des droits de diffusion des Studio Ghibli (studio japonais dont Miyazaki est le co-fondateur), il visionne les films de ce studio fétiche.
Et ces vidéos m’ont donné envie de mener à bien mon projet : des chroniques à propos des films de Miyazaki.
Naturellement, les articles ne se suivront pas les uns après les autres, puisqu’il faut beaucoup de recherches et je vais prendre la peine de revisionner chacun des films qu’à produit ou du moins écrit Miyazaki (il y en a treize au total) : je ne me penche pas sur tous les films du Studio Ghibli, puisqu’il y en a deux qui ne sont pas encore disponibles, puis je n’ai pas envie d’écrire une vingtaine d’articles (oui, je suis paresseuse…) et aussi j’adore ce réalisateur, producteur, scénariste et dessinateur qu’est Miyazaki, et puis ce sont ses films qui m’ont fait découvrir le Studio Ghibli.
Je vais présenter les films sous leur nom anglais, malheureusement pour certains, puisqu’ici bien que les films soient traduits en français, on dirait qu’il leur ait impossible d’offrir des sous-titres français lorsque je les regarde en japonais. Les DVD n’offrent que des sous-titres anglais, comme s’il était impossible de le faire en français. Et puisque je n’aime pas les traductions des animes et films japonais, me voilà réduite aux sous-titres anglais. Et même les titres sont affichés d’abord en anglais, ensuite en français et ce même s’ils sont diffusés au Québec. Alors, désolé si cela vous créer des inconvénients, je me suis habituée aux titres anglais du coup les titres français me rebutent un peu.
Voilà ! J’espère que cet article et les prochains vont vous plaire ! Amusez-vous dans mon univers d’Otaku.
Rencontre avec Miyazaki
Les films de Miyazaki et des Studio Ghibli ne passent pas au cinéma, il n’y a même pas de publicité en fait : s’ils passent, se doit être dans les cinémas indépendants mais je n’ai jamais pris la peine de vérifier. Ils sortent directement en DVD, ce n’est que depuis quelques mois que j’ai remarqué que le Studio Ghibli commençait à être populaire au Canada : les films, du moins autre que Princess Mononoke que j’ai aperçu plusieurs fois, depuis des années, commencent à faire leurs entrées sur les tablettes à moins que je n’ai jamais pris la peine de remarquer avant maintenant. Mais ma rencontre s’est faite vers l’âge de sept ans.
Le père d’un de mes meilleurs amis de l’époque regardait Princess Mononoke à la télévision. Je me souviens parfaitement de l’animation : la forêt majestueuse, mais aussi les loups, je me souvenais un peu de San mais faiblement sur l’un de ses frères, mais je me souvenais en particulier le dieu-cerf, dont le visage m’avait profondément marqué : il ressemble à un babouin, du moins celui dans The Lion King. Son expression, son magnifique design malgré la splendeur m’avait tout de même terrifié à ce jeune âge. Je ne l’ai malheureusement pas vu dans son entièreté à ce moment, j’ignorais même le titre du film. Ce n’est que plus tard que j’ai reconnu le film de Miyazaki, lorsque je l’ai revu. J’ai aussi vu plusieurs fois dans ma jeunesse des images de Totoro sans savoir d’où il venait.
C’est Nostalgia Critic (Doug Walker), créateur des Disneycember, qui me l’a fait connaître. Sous son véritable nom, Doug Walker, il avait publié sur son site ses films favoris dont faisait partie, dans les dix premiers, Spirited away : ses commentaires, les extraits présentés et le court synopsis qu’il avait dicté m’avaient fortement intrigué. L’histoire me faisait penser à Alice au pays des merveilles mais aussi Le Magicien d’Oz : une jeune enfant qui voyage dans un monde irrationnel, qui découvre des personnages originaux et hauts en couleur, mais nous y viendrons lorsque nous étudierons ce film.
C’est donc de là que viens ma passion de Miyazaki : c’est ainsi que je l’ai découvert et que je ne cesse de redécouvrir à force de visionner ses films. À chaque fois, j’ai l’impression de découvrir un nouvel élément que je n’avais pas remarqué auparavant.
Je ne ferai pas, cependant, The Castle of Cagliostro : ce film, mettant en scène Arsène Lupin III, ne m’intéresse pas particulièrement en plus de ne pas être une « création originale » de Miyazaki – même si certains films des Studio Ghibli sont basés sur des mangas ou des romans… Je m’intéresse davantage à la période Ghibli, ou comme c’est le cas de Nausicaä of the Valley of the Wind : « pré-Ghibli ».
Miyazaki : le cheminement d'un artiste
Hayao Miyazaki est né le 5 janvier 1941. Il est un mangaka, réalisateur de films d’animation japonais et il est le cofondateur du Studio Ghibli avec Isao Takahata.
Son enfance est marquée par la Seconde Guerre mondiale, d’ailleurs cet aspect se reflète dans ses œuvres, qui est l’un des thèmes omniprésents. Son père est directeur de Miyazaki Airplane, une entreprise appartenant à l’oncle du jeune Miyazaki qui doit sûrement sa passion de l’aviation à ce contexte familial – aussi présent dans ses films.
Il passe donc sa vie auprès d’une mère malade, souffrante de tuberculose pendant plusieurs années : il était d’ailleurs très près d’elle et, selon l’un de ses trois frères, le film Mon Voisin Totoro est en réalité biographique, puisque la mère malade représente la leur.
Sa passion des mangas lui vient très tôt, alors qu’il découvre certains auteurs tel que, l’un des plus connus et renommé au Japon : Osamu Tezuka. Mais le goût de l’animation lui vient vers l’année 1958, alors qu’est sorti le film The Tale of the White Serpent : il tombe amoureux de l’héroïne ainsi que du film, qui lui a laissé une forte impression.
Après avoir obtenu son diplôme en Sciences politiques et économies, il se trouve un emploi au studio Toei, comme intervalliste. Il se fait connaître par son travail à propos du film Garibä no Uchü Ryokö, qu’il jugeait non satisfaisante. Son idée proposée est acceptée et incorporée au projet.
C’est au sein de ce studio qu’il fait la connaissance non seulement de son grand ami et co-fondateur des Studio Ghibli, Isao Takajata, mais aussi de sa femme, Akemi Ōta, elle aussi animatrice au sein du studio. Il participe à plusieurs projets : Hustle Punch ; Horus, prince du Soleil ; Minifée ; Le Chat botté (avec sa femme, notamment) et plusieurs autres.
En 1971, il quitte Toei et rejoint Isao Takahata et Yōichi Kotabe aux studios A-Pro. À cette époque, il s’intéressait déjà au manga et avait déjà fait paraître Sabaku no Tami, son tout premier, de septembre 1969 à mars 1970. Il participe à plusieurs projets, mais son premier film en tant que réalisateur ne se fait qu’en 1979, alors qu’il a rejoint la Tōkyō Movie Shinsha : The Castle of Cagliostro.
Son manga, Kaze no tani no Naushika, publié entre février 1982 et mars 1994, connaît un si grand succès qu’il est adapté sur grand écran en 1983, mais nous entrerons dans le vif du sujet lorsque nous serons rendus à ce film… Au fur et à mesure que nous avancerons dans les films, nous avancerons dans sa biographie.
Totoro la mascotte du Studio |
Les Studio Ghibli
Le studio est officiellement créé en juin 1985 par Miyazaki et Takahata, bien qu’en principe le ‘‘groupe’’ du studio existait déjà lors de la création du film Nausicaä of the Valley of the Wind en 1983, mais nous en viendrons. En fait, nous développerons sur le sujet au fur et à mesure que nous avancerons dans les films, afin de constater petit à petit l’influence de cette industrie au Japon mais aussi dans le monde occidental.