Litté-13
Couverture Autant en emporte le vent, tome 3Titre original : Gone with the wind 
Titre français : Autant en emporte le vent 
Auteur : Margaret Mitchell 
Parution : 1936 
Pays : États-Unis 

Type : Romance, historique 
Genre : Roman 

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Margaret Mitchell
Résumé : Pendant la guerre de Sécession, alors que le Sud esclavagiste auquel ils appartiennent tous les deux est en train de perdre ses dernières batailles contre le Nord, Rhett Butler et Scarlett O’Hara s’aiment et se déchirent. 

Quelques mots sur l’auteur : Margaret Munnerlyn Mitchell est née le 8 novembre 1900 et morte le 16 août 1949. Elle vient d’une famille de Sudiste et elle a donc toujours été bercée par les histoires  la Guerre de Sécession, en se faisant une idée idéalisée du Sud. Autant en emporte le vent est son plus grand succès, mais elle a aussi écrit Lost Laysen, écrit en 1916, qui ne sera pas publié avant 1996. 

Note : 10/10 
Charles Hamilton et Scarlett O'Hara
Avis : Margaret Mitchell a su créé un roman captivant, émouvant, avec des personnages hauts en couleur, tous différents les uns des autres auxquels on peut difficilement se séparer à la fin de la lecture. Ce fût un véritable coup de cœur et c’est avec une immense tristesse que j’ai posé mes trois volumes de Autant en emporte le vent sur mon étagère, afin de passer à autre chose. C’est un deuil, que je vis personnellement, puisque j’ai passé environ 1 200 pages à vivre avec Scarlett O’Hara, Rhett Butler, Mélanie Hamilton et plusieurs autres, tous des personnages qui se révèlent complexes. 

L’écriture de Mitchell est tout simplement parfaite : beaucoup de descriptions qui ne sont pourtant pas du tout lourdes, en fait, c’est très léger, fluide, rapide à lire, si bien que l’on peut lire facilement une centaine de pages sans réellement s’en rendre compte et encore moins voir le temps passer. 

Mélanie Hamilton (Olivia de Havilland)
Bien sûr, les commentaires sur les esclaves m’ont choqués, même si leur relation idéalisée avec leur maître m’a tout de même touché – bien que dans la réalité, c’est tout autre chose -. C’est une image du Sud que Mitchell essaie de vendre, étant une Sudiste, mais elle ne les ménage pas non plus dans un sens puisqu’elle montre quand même à quel point ils sont fiers d’eux-mêmes, parfois même hypocrites et vaniteux – surtout lorsqu’ils croyaient gagner la guerre. C’est une société fière d’elle-même, qui se croit au-dessus des Yankees – dont elle donne très peu de qualités, en fait, et même pas du tout. 

Les relations Scarlett – Rhett, Rhett – Mélanie et Scarlett – Mélanie sont ce qui m’a plu davantage, puisqu’elles sont assez complexes finalement, et puis à la fin elles m’ont brisées le cœur et émues. C’est ce qui m’a, je crois, empêcher le plus de terminer le roman alors qu’il ne me restait qu’une centaine de pages : ces relations sont si développées, construites à travers 1 200 pages, à travers douze ans (l’histoire s’étale sur douze ans) qu’on a de la difficulté à ne pas vouloir pleurer et même, à la limite, accepter que ça se termine de cette manière, malgré que la fin soit grandiose. 

Mélanie Hamilton et son époux,
Ashley Wilkes
Ce fût l’une des plus belles lectures que j’aie jamais faite : je suis fanatique du couple Rhett Butler et Scarlett O’Hara, deux crapules sans honneurs, des sortes d’anti-héros : ils sortent totalement de l’ordinaire, des conventions sociales de leur époque et ils évoluent tous les deux au fil du roman, autant leur relation que leur personnalité. Des amants légendaires ! Quant à Mélanie Hamilton-Wilkes, comme je l’ai dit, c’est une très grande dame qui ne peut voir le mal chez ses proches qu’elle adore, et puisque c’est le cas pour Scarlett, elle la protège. En fait, c’est son pilier : sans Rhett et elle, Scarlett n’aurait probablement la force qu’elle a maintenant. Pour le cas d’Ashley Wilkes, je comprends un peu plus sa personnalité et son point de vue en lisant le roman mais je continue de le trouver insupportable : sans Mélanie et Scarlett, il serait à la rue en train de mourir de faim avec son fils. 

Bref : ce roman mérite largement que l’on s’y intéresse ! On voit le Sud, détruit par la guerre, ainsi que les plantations, se remettre sur pieds. Un grand coup de cœur ! 

Extrait tome II : Elle demeura longtemps les yeux fixés sur les pierres noircies et revit pour la dernière fois les Douze Chênes tels qu’ils étaient autrefois, opulents et fiers, symbole d’une race et d’un genre de vie. Puis, elle redescendit la route de Tara. Le panier pesant lui meurtrissait la chair. 
 La faim la tenailla de nouveau et elle dit tout haut : 
« J’en prends Dieu à témoin, j’en prends Dieu à témoin, les Yankees ne m’auront pas. Je tiendrai bon, et, quand j’aurai surmonté tout cela, je n’aurai plus jamais le ventre creux. Non, ni moi ni les miens. Même si je dois voler ou tuer, tant pis, j’en prends Dieu à témoin, je n’aurai plus jamais le ventre creux. » 
Extrait tome III : « Ma chère, je m’en fiche comme d’une guigne. » 

"Frankly my dear, I don't give a damn."
‘‘Gone with the wind’’ : L’adaption du roman, sorti en 1939, fût un grand succès et l’est toujours : c’est un classique du cinéma à revisiter qui suit parfaitement l’histoire de Mitchell, malgré les quelques petits détails qui manquent. Certes, les personnages y sont moins complexes et moins développés, mais c’est assez difficile d’essayer de tout mettre en quatre heures. Ils se sont surtout concentrés sur la relation entre Rhett Butler et Scarlett, ce qui est très intéressant. Mélanie Hamilton y a l’air un peu sotte, mais elle est toujours une grande dame ! 

Les performances des acteurs sont époustouflantes : Vivien Leigh et Clark Gable sont parfaits dans les rôles principales, Olivia de Havilland est touchante dans celui de Mélanie et Hattie McDaniel : WOW !, j’adore Mama, j’adore sa performance, j’adore, j’adore, j’adore ! Pas étonnant qu’elle ait gagné l’Oscar de la meilleure actrice de soutien – première actrice noire à l’avoir gagné, en plus, félicitations à elle. On la voit davantage dans le film que dans le livre, en fait, et elle y donne des répliques sanglantes. Elle est une seconde mère, pour Scarlett, et si jamais elle avait osé faire du mal à Mama, je ne lui aurais jamais pardonné et toute mon affection pour ce personnage se serait envolée. 
Mama (Hattie McDaniel)

Bref !, après avoir lu Autant en emporte le vent, attaquez-vous au film ! Les quatre heures passent très rapidement et je suis sincère : je l’ai regardé une bonne centaine de fois et je ne m’en lasse jamais !











Chronique Autant en emporte le vent tome I - Janvier 2013
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7 Responses
  1. choulie Says:

    Magnifique chronique ! :) Tu arrives vraiment à faire partager ton enthousiasme. Bon maintenant, je n'ai plus qu'à le lire !

    P.S : J'adore la scène du film que tu as choisi. C'est l'une de mes préférées !


  2. Litté-13 Says:

    Merci beaucoup choulie ! :3 Comme je te l'ai dit, j'espère réellement que ça va te plaire.

    P.s. : À moi aussi <3.


  3. Anonyme Says:

    J'aime beaucoup ta chronique ! Très complète et bien écrite.

    Je partage entièrement ton avis sur ce roman. Pour moi aussi ça restera une de mes plus belles lectures.

    Pour ce qui est du film, je ne l'ai pas encore vu mais tu m'as donné envie !


  4. Litté-13 Says:

    Merci beaucoup :)

    Tu devrais vraiment le regarder : ça en vaut réellement la peine ! C'est le film qui m'a donné envie de lire le roman.


  5. Bon tu le sais déjà, je suis une grande fan de cette saga, et le film j'ai du aussi le regarder une bonne centaine de fois autant en anglais qu'en français (mais il est tellement excellent, c'est dur de ne pas le regarder plusieurs fois !) Pour moi, il fait partie des meilleurs adaptations de roman !


  6. Litté-13 Says:

    Hahaha je suis comme toi, je l'ai regardé une bonne centaine de fois aussi et je ne m'en lasse jamais.
    Oui, je suis d'accord avec toi aussi là-dessus. Tout est parfait dans ce film. Il manque certains détails, mais ce n'est pas la fin du monde. C'est parfait <3. C'est une excellente adaptation.


  7. Luna Says:

    Une lecture que j'ai trouvé très plaisante !


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