Litté-13
Couverture Las Vegas ParanoTitre original : Fear and Loathing in Las Vegas : a Savage Journey to the Heart of the American Dream 
Titre français : Las Vegas parano 
Auteur : Hunter S. Thompson 
Parution : 1972 
Pays : États-Unis 

Type : Roman 
Genre : Journalisme Gonzo 
Mouvement : Nouveau journalisme 

Édition : Gallimard 
Collection : Folio 
Traducteur : Philippe Mikriammos 
Nombre de pages : 297 p. 

Quatrième de couverture : Le journaliste Raoul Duke et son avocat, le célèbre Docteur Gonzo, partent pour Las Vegas. Après soixante-dix heures sans sommeil, un enlèvement, de sauvages poursuites sur l’autoroute et deux chambres d’hôtel dévastées, trouveront-ils le Rêve Américain ? 

Note : 16/20
Avis : Las Vegas parano … c’est déjanté ! C’est un tout nouveau style, une nouvelle façon de critiquer : ici, Thompson a utilisé le Journalisme Gonzo (raconté les faits tels qui se sont produits, enfin ses expériences personnelles de son point de vue) pour mettre en lumière le début des années 70 aux États-Unis. L’époque du «peace and love» est terminée, la drogue est désormais interdite. Les gens sont à la recherche du fameux Rêve Américain toujours promis : partir de rien et s’enrichir. C’est que Raoul Duke et son avocat, le Docteur Gonzo, recherchent en parti, tout en nous montrant les événements qui se produisent à Las Vegas en 1971 : la célèbre course du 400 Mint, la convention des policiers dans le but de les informer sur les drogues … Thompson ne mâche pas ses mots et chaque événement est réel, puisqu’il a enregistré tout le long de son périple chaque parole prononcé, chaque mouvement, chaque destination … bien qu’on peut se demander si réellement tout c’est passé ainsi, puisqu’il était sous l’effet de drogues lui-même.

C’est un style assez particulier qui déstabilise un peu au début, si l’on n’est pas habitué (je suis familière avec les classiques, en particulier ceux du 19e siècle), mais on s’y fait très rapidement. Il a un humour bien à lui, même les moments qui peuvent nous rendre mal à l’aise il les tourne de manière à ce que ce soit ‘‘comique’’, que ce soit son but ou non. Duke et son avocat ressemblent à des cyniques : ils recherchent le Rêve Américain et tentent de l’atteindre, à leur manière, même s’ils semblent savoir que ce qu’ils croient l’être ne dura pas bien longtemps. Et puisque les destins d’Oscar Zeta Acosta, alias docteur Gonzo, et Thompson, alias Duke, sont tragiques, on peut facilement en déduire qu’ils ont été déçu par le Rêve Américain (même si on ne saura probablement jamais ce qui est arrivé à Acosta, disparu dans des circonstances mystérieuses depuis 1974, pour Thompson il s’est suicidé en 2005). Mais peut-être que je me trompe … enfin, c’est l’impression que m’a laissé Las Vegas parano et j’ai bien l’intention de lire de nouveau Thompson.  

Extrait : « Vous êtes tous pareils, les gens de Samoa, lui répliquai-je ; vous n’avez aucune foi en l’honnêteté de la culture blanche. Seigneur, il n’y a pas une heure, nous étions assis dans cet infâme établissement de bains, fauchés comme les blés et paralysés pour tout le week-end, et voilà qu’un parfait inconnu appelle de New York pour me dire d’aller à Las Vegas et au diable les frais – puis il m’envoie dans un vague bureau de Beverley Hills où une autre parfait inconnue me refile trois cents dollars recta sans la moindre raison … je te le dis, mon petit bonhomme, voilà le Rêve Américain en pleine action ! Nous serions des imbéciles de ne pas nous caler sur cette étrange torpille et de ne pas rester en selle jusqu’au bout. »


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Libellés : , edit post
2 Responses
  1. Aaliz Says:

    J'avais déjà entendu du bien de Thompson sur un forum littéraire au sujet de ce livre-ci justement. Ce que tu en dis me donne bien envie d'essayer. Je note !


  2. Litté-13 Says:

    J'espère que tu vas aimer ;)


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