Litté-13
Couverture Le ParfumTitre original : Das Parfum 
Titre français : Le Parfum 
Auteur : Patrick Süskind 
Parution : 1985 
Pays : Allemagne 
Genre : Roman 
Nombre de pages : 279 p. 

Résumé : Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car «qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur de hommes». C'est son histoire, abominable … et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial. 

Note : 3/5
Avis : Même si j’ai donné plus que la moitié des points, ce roman me laisse perplexe et j’ai un avis assez mitigé. Il y a des choses que j’ai aimées et d’autres détestées. Commençons par les points positifs.

Tout d’abord, le personnage de Grenouille qui se révèle être un personnage assez complexe. Il est humain, certes, mais dans sa personnalité il est davantage un animal. Il a l’odorat plus développé, même, qu’un animal. Cette fonction l’empêche-t-il de penser comme tous les autres ? Peut-être, mais peu importe. J’aime bien qu’il ne soit pas un personnage comme les autres, qu’il soit différent. C’est assez innovateur. Il est, en quelque sorte, un anti-héros puisqu’on ne peut pas s’identifier à lui, mais il n’agit pas vraiment comme tel puisqu’il n’a pas conscience de faire quoi que ce soit de mal. Il répond à ses instincts, c’est tout. Il commet des meurtres mais il n’a pas l’air de se rendre compte de la gravité de la chose. On dirait que c’est normal et même sa propre mort l’est. Dès qu’il a accompli sa «destinée» il se laisse carrément mourir. Et j’aime beaucoup : ce n’est pas un être vivant qui cherche à expliquer le monde de façon rationnel, c’est un animal. Il existe mais lorsqu’il sent l’heure venir il ne se bat pas contre. Grenouille ne veut pas expliquer ce qui l’entoure par Dieu, encore moins la philosophie : il se contente de vivre et c’est tout. Enfin, d’une certaine façon il «explique» le monde par les odeurs, mais il ne va pas plus loin. J’aime voir son «évolution» à travers le roman, de son enfance à l’âge adulte, parce qu’ainsi on peut essayer de mieux le saisir.

Parlons ensuite de l’écriture. J’adore le style d’écriture de l’auteur. La traduction est géniale, alors j’essaie d’imaginer l’écriture originale (l’allemand). Si j’étais capable de lire et comprendre l’allemand, j’irais lire la version originale simplement pour profiter du style de l’auteur. Un premier roman écrit sous une belle plume ! L’écriture est simple, les descriptions quand même intéressantes, mais elles le sont parce que l’auteur a un style bien à lui qui ne peut pas être copié.

Cependant, bien que dès les premiers chapitre je fus séduite, vers le milieu je commençais à m’en lasser et je n’avais qu’une seule envie : l’abandonner et en commencer un autre, surtout que j’ai de nouveaux romans qui m’intéressent depuis longtemps. L’histoire était trop longue et ennuyante. Bon, je sens que je vais me faire jeter des tomates, mais je m’explique. J’ai adoré qu’il explique l’enfance de Grenouille et les différents endroits où il a vécu. C’est très bien, on comprend ainsi un peu mieux le personnage. Mais alors que j’étais à plus de la moitié du roman, il ne se passait absolument rien. Je m’attendais à ce qu’il commette des choses horribles dès qu’il quittait Paris, et bien non … J’ai attendu quand même un bon moment avant qu’il ne fasse quoi que ce soit. Mon problème majeur ce sont les longueurs. Oh, certes, j’ai aimé des romans aussi épais que des briques tel que Anna Karénine. Mais, même si les descriptions étaient longues ici c’était intéressant pour l’aspect socio-historique. Enfin, pour quelqu’un comme moi qui adore l’Histoire avec un grand H, c’était intéressant. Et même si je n’aimais pas Levine au début et encore moins ses longs travaux aux champs, j’ai appris à l’aimer et à apprécier ces moments : on nous montre clairement sa façon d’essayer d’oublier Kitty, car sinon il s’aliénerait à rester chez lui (et c’est compréhensible). Ici … c’est juste de la répétition. Il explique plusieurs fois dans cinq ou six chapitres de suite la vie de Grenouille dans la grotte, sa façon de survivre. Personnellement, j’aurais préféré qu’il parle davantage de son monde intérieur que sa vie extérieure très ennuyante et répétitive. Je m’en fous qu’il boive l’eau sur les roches quand il se lève … Je préfère le moment où il lit l’un de ses livres d’odeur, en particuliers celui de la jeune fille qu’il a tué, comme une espèce de psychopathe, un maniaque sans qu’il ne s’en rende compte puisqu’il ne semble pas avoir de conscience ! Ça, c’est intéressant, mais il n’y a pas passé assez de temps à mon goût. Il aurait pu l’exploiter …

Mais, je dois néanmoins avouer que la troisième partie à réveiller de nouveau mon intérêt puisque c’est là qu’il se met à agir comme un vrai sociopathe, un animal à la recherche de parfums. Certes, je ne m’attendais pas à ce qu’il le soit tout le long du roman, puisqu’on voit son évolution, mais je ne m’attendais pas non plus qu’il commette ses crimes alors qu’il ne reste que cinquante pages. Le roman montre beaucoup l’évolution psychologique de Grenouille, de son enfance à l’âge adulte : de son indifférence vis-à-vis la vie, les humains jusqu’à son obsession à posséder une odeur humaine (car il n’en a aucune). Mais l’auteur aurait pu abréger certains moments … oui, c’est important de constater avec Grenouille qu’il n’a aucune odeur propre à lui, mais c’était très long pour rien. Et puis je me répète : j’aurai préféré qu’il parle davantage de son monde de parfum, dans lequel il est le Roi, et non de ce qu’il fait pour vivre puisqu’on a compris la première fois qu’il l’explique. Je ne vous parlerai pas de la fin que je vous laisse découvrir si vous décidez de le lire un jour.

Alors, ai-je détesté ce roman ? Pas vraiment, mais je n’irais pas clamer partout que c’est un chef-d’œuvre, parce que pour moi ce ne l’est pas. Le personnage de Grenouille l’est, mais pas l’histoire. Enfin, bref, c’est un roman qu’il faut au moins lire une fois.

Extrait : ‘‘Les sentiments les plus délicats, les pensées les plus sales étaient mis à nu, devant un petit nez goulu qui n’était pas encore vraiment un nez, mais tout juste une protubérance, un minuscule organe à deux trous qui ne cessait de se froncer, de s’écarquiller et de frémi.’’ 

Adaptation cinématographique : Une adaptation a été faite, en 2006, mais je ne l’ai malheureusement pas vu. Il paraît qu’il est moins ‘‘cru’’ que le roman, mais ça … il va falloir que je le regarde, pour m’en fait une idée. Si vous l’avez déjà regardé, n’hésitez surtout pas à me dire votre avis !

Contexte : Ce roman a été lu pour le Challenge Livra’deux ! Ma partenaire pour celui-ci, Wolfsrain, a lu Oliver Twist de Dickens. Vous pouvez voir son avis ICI.



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3 Responses
  1. Pauline Says:

    Ce roman est un bon souvenir et le film aussi. Il faut dire qu'il y avait un bon casting, c'était sympa! :)

    Pauline,
    Entre Les Pages :
    http://areader.over-blog.com/


  2. Litté-13 Says:

    Merci ^^. Il va falloir que j'y jette un coup d'oeil.


  3. Zina Says:

    Je l'avais lu quand j'étais au lycée, ce que j'avais pu détester !!


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