Litté-13
Couverture Carrie
Titre original : Carrie
Titre français : Carrie
Auteur : Stephen King
Parution : 1974
Pays : États-Unis
Genre : Roman
Nombre de pages : 282 p.

Résumé : Carrie White, dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, vit un calvaire : elle est victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce doit, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec difficulté … Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau ! Loin d’être la souillonne que tous fustigent, elle resplendit et se sent renaître à la vie. Mais c’est compter sans la mesquinerie des autres élèves. Cette invitation, trop belle pour être vraie, ne cache-t-elle pas un piège plus cruel encore que les autres ?

Note : 18/20
Avis : C’est le premier roman que King a écrit dans toute sa vie et c’est en prenant le sujet de «l’intimidation» qu’il nous livre une histoire d’horreur. Qu’arriverait-il si l’intimidé en a plus qu’assez d’être humilié ? Ici, Carrie White en a assez. Maintenant que plus personne n’a de compassion pour elle, elle se venge de façon très cruelle, mais puisque nous avons vu la maltraitance qu’elle a subie, on ne peut pas vraiment lui en vouloir. King a repris le thème de la violence négatrice qu’exploitait Poe dans ses nouvelles (en particuliers dans Les Nouvelles Histoires Extraordinaires) ; c’est-à-dire le raffinement dans le mal. Ici, il prend la vengeance rétributrice (l’un des concepts de la violence négatrice) ; faire payer le mal par le mal, ce qui est paradoxal. Même si Carrie est une meurtrière, on est quand même de son côté puisqu’on a vu ses souffrances, alors on ne peut qu’éprouver de la compassion à son égard. Et, personnellement, je me suis vite attachée à elle en faisant quelques liens avec ma vie scolaire (je n’ai pas subi autant d’atrocités, en fait ce qui m’est arrivé n’est rien comparé à ce qu’elle subit chaque jour). Je crois même que tout le monde peut s’associer à Carrie très facilement. Nous avons tous déjà été au moins une fois le bouc-émissaire de quelqu’un.

L’histoire, globalement, est très bien construite. L’action ne se produit que lors des cent dernières pages, mais la mise en contexte est très importante pour que l’on puisse compatir en voyant Carrie mais aussi Sue Snell. On peut aussi voir la relation entre Billy et Chris, Chris l’enfant gâtée, Billy le petit ami violent, une relation dans laquelle les deux veulent dominés. C’est très bien de voir pourquoi Chris veut absolument détruire Carrie, comment son père la traite : elle est habituée de recevoir tout ce qu’elle veut, de faire ce qu’elle désire et elle est incapable d’admettre ses torts. La relation qu’entretient Carrie et sa mère est sûrement la plus intéressante de toute ! Je ne dirais rien, mais j’avais hâte à chaque fois de lire un passage en compagnie des deux femmes. J’ai beaucoup aimé lire les pensées de madame White, une religieuse un peu trop fanatique. Nous avons le point de vue, aussi, de tous les autres personnages qui sont témoins d’un événement important, ce qui est très intéressant, mais je crois que ce que j’ai aimé le plus ce sont les reportages, les témoignages dans les journaux, mais aussi les explications scientifiques, qui ont été publiés des années après la catastrophe de Chamberlain.

C’est le premier Stephen King que j’ai lu et j’ai bien l’intention dans lire d’autres, car j’ai bien aimé le style d’écriture simple et très fluide. Ça se lit très rapidement. Il ne me restait qu’une centaine de pages et je l’ai terminé en une demi-heure, sans être capable de lever mes yeux de ma lecture. Enfin, à tous les fans de King ou même d’horreur, le roman y vaut le coup d’œil.

Citation : ‘‘ Telle est la jeune fille que tout le monde s’obstinait à appeler un monstre. Que cette idée reste bien présente à votre esprit. Une jeune fille que suffisent à combler un hamburger et un jus de fruit après l’unique bal scolaire de sa vie et qui ne veut pas que sa maman s’inquiète … ’’

Adaptations cinématographiques : Il y a eu un film (1976) mais aussi une télésérie (2002), que j’ai l’intention de regarder dès que je peux !


1/100

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